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Taxe d’habitation : l’État, la SEEG et le grand braquage des factures

IMG La SEEG désignée pour récolter une taxe qui fait polémyque.

La nouvelle taxe d’habitation, greffée sur les factures SEEG ? Un coup de génie… si le génie travaille au service du désastre. Un chef-d’œuvre d’extorsion administrative, digne des plus beaux jours de la “République des Bidouilles”. Parce qu’il faut le dire crûment : l’État et la SEEG viennent d’inventer la double prise électrique : une pour aspirer votre argent, l’autre pour choquer votre dignité.

 

L’État branché sur votre portefeuille, un court-circuit moral. Normalement, quand un État veut taxer, il débat, il légifère, il assume. Ici, non : ici on soude la taxe en douce sur les factures SEEG, comme un voleur qui glisse sa main dans votre poche puis accuse la victime d’avoir "provoqué". Décision lumineuse, certes, mais uniquement pour éclairer le gouffre des finances publiques. À force de ne pas régler ses propres factures à la SEEG, l’État a décidé que ce serait à vous de payer. C’est la nouvelle doctrine budgétaire : “Je dois, tu paies, nous saignons.” Un principe simple, efficace, mais surtout profondément tordu.

 

SEEG : du fournisseur d’énergie au complice involontaire (ou volontaire ?) du racket fiscal

 

La SEEG se défend : “Nous ne faisons qu’appliquer la loi.” Bien sûr. Mais dans l’esprit de la population, c’est comme dire : “Je ne fais que tenir le sac pendant que mon ami braque la banque.” On peut être victime, otage, forcé de collaborer. Mais en attendant, c’est bien le logo de la SEEG qui trône sur la facture du braquage fiscal, c’est bien sur sa plateforme que s’affiche “taxe d’habitation”, et c’est bien son service client qui répond : “Nous n’y sommes pour rien.”

 

Du coup, le citoyen se demande : “Si la SEEG n’y est pour rien, pourquoi c’est chez elle que je paie ?” Question légitime, que personne ne se presse d’éclairer. Le comble, taxer ceux à qui l’État n’a jamais donné la moindre ampoule. Le plus grand gag, c’est là : la taxe d’habitation est appliquée même dans des zones où l’État n’a jamais investi un centime pour fournir l’eau, l’électricité ou la moindre infrastructure décente.

 

Des villages où la lumière vient du soleil et l’eau des nuages.

Des quartiers où la SEEG passe comme les comètes : une fois tous les 40 ans, mais sans laisser de traces. Des zones rurales où l’électricité est un mythe, comme le Père Noël, sauf que le Père Noël, lui, ne facture pas.

 

Et pourtant, l’État dit : “Payez votre taxe d’habitation.” Habitation de quoi ? D’obscurité ? D’eau de pluie ? De routes trouées ? On taxe les gens pour des services qu’ils n’ont même pas vus en rêve. Même Alibaba et ses 40 voleurs n’avaient pas osé une pareille pirouette.

 

Un contrat SEEG violé, tordu, retourné sans lubrifiant administratif. Dans le contrat SEEG, noir sur blanc, il n’a jamais été question de prélever de l’argent pour un tiers. Mais qu’importe : l’État a posé son grand pied administratif dessus et a crié : “Clause exorbitante !” Comme si c’était une formule magique permettant de transformer une pratique illégitime en obligation nationale. Résultat. Les citoyens, qui croyaient avoir un contrat clair avec la SEEG, découvrent qu’ils ont désormais un ménage à trois imposé : eux, la SEEG, et l’État qui ne demande jamais l’avis mais toujours le paiement. À ce niveau, ce n’est plus une facture, c’est une prise d’otage.

 

Les Gabonais en ont assez : l’électricité coûte cher, mais l’arnaque encore plus

Le sentiment général dans la population ? Ras-le-bol. Exaspération. Humiliation. Le tout branché sur une tension de 220 volts. Parce qu’à force de servir de vache à lait pour combler les dettes d’un État qui ne paie jamais ce qu’il doit, les citoyens se sentent trahis. Plumés. Arnaqués sous couvert, de “gestion publique”.

 

On en arrive à une situation ridicule où, ceux qui n’ont pas d’eau paient une taxe sur l’habitation, ceux qui n’ont pas l’électricité paient une taxe sur la facture SEEG et ceux qui n’ont pas de revenus paient quand même… parce que l’État a décidé que c’est “pour le bien du pays”. Le bien du pays ou le bien du Trésor ?

 

L’État joue avec le feu, mais c’est le peuple qui brûle

À trop tirer sur la corde (ou plutôt sur les câbles électriques), l’État risque un court-circuit politique. Le peuple n’est pas stupide : il sait reconnaître une arnaque quand elle apparaît au bas de sa facture d’électricité. La taxe d’habitation, dans sa version actuelle, c’est : illégitime, impopulaire, indéfendable, injuste, et surtout, explosive. Le jour où les citoyens décideront de débrancher ce système, ni l’État ni la SEEG ne pourront dire qu’ils n’avaient pas été avertis : à force de jouer avec la lumière, on finit toujours par provoquer un incendie.

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