Mouila : Pour avoir tué un hérisson, il reçoit une convocation de sa voisine qui décède 4 jours plus tard

Le quartier Motoboko

C’est une histoire rocambolesque qui continue de défrayer la chronique à Mouila, le chef-lieu de la province de la Ngounié. Un jeune homme, Sylvain Imbembet, la trentaine, résidant le quartier Motoboko, situé dans le 1er arrondissement de Mouila, a été esté en justice par sa voisine et un certain Boundzanga, conjoint de cette dernière ( tous deux âgés entre 60 et 70 ans). Le motif reproché au jeune homme est le fait qu’il ait tiré sur un hérisson et que le coup de feu aurait conduit sa voisine à tomber malade et d'en décéder 4 jours après les faits. Une affaire totalement incompréhensible qui a été d’ailleurs traitée tout dernièrement au tribunal de première instance de Mouila au cours d’un procès à l’issue duquel le jeune homme a été blanchi au regard de l’absence des preuves qui auraient pu soutenir les accusations de la défense.

L’affaire commence courant mars 2024, plus précisément le 19 mars de l’année en cours. Le jeune compatriote, excellant dans la débrouillardise s’est payé un grand terrain depuis plusieurs années au quartier Motoboko. Situé dans une zone éloigné de la ville, celui-ci est presque dans la broussaille. Ce qui fait qu’à chaque fois, Sylvain Imbembet profite de cette petite forêt pour faire sa chasse. Ainsi, le 19 mars, il s’y est rendu pour récolter un peu de vin de palme. À son retour, il croisa un hérisson qu’il n’hésita pas à tirer avec son fusil de type calibre 12. L’animal tué sera transporté à la maison et mis dans le congélateur en attendant le weekend pour être placé dans la marmite. Sauf que trois jours plus tard, le jeune homme reçoit une convocation de ses voisins. Devant les autorités militaires, il lui sera reproché d’avoir tiré et qu’il aurait conduit sa voisine à tomber malade. Inouï, le jeune homme n’en revient pas devant les déclarations du mari de sa voisine, lequel aurait indiqué que «ma femme n’était pas malade, elle est tombée malade parce qu’il a tiré». Sa voisine est curieusement décédée. Une affaire de mort d’homme qui a conduit immédiatement les autorités à déclencher une enquête judiciaire.

« Mes voisins habite peut-être à 600 mètres de là où j’ai tiré l’animal. Je ne comprends comment ont peut m’accuser d’avoir conduit ma voisine à tomber malade d’autant plus qu’ils ne sont pas les seuls voisins. Les balles ne sont pas pris la trajectoire de leur domicile, je ne comprends pas.», s’est interrogé le jeune homme.

Procédant à l’enquête préliminaire, les autorités se sont rendues au domicile du jeune homme, où elles ont vérifié l’état de l’hérisson. Celui-ci avait bel et bien les impacts de balles. Tout dernièrement et après l’enterrement de la défunte, les deux parties ont été convoquées au tribunal pour l’audience. Une audience au cours de laquelle les autorités judiciaires ont prononcé la non culpabilité du jeune. Indiquant le manque de preuves pour soutenir les accusations.

Une affaire qui laissent les populations penser que celle-ci aurait un lien avec le côté mystique. Surtout que dans cette ville, cette histoire est loin d'être l'unique du genre. Beaucoup se souviennent de cette affaire des chiens du carrefour des jeunes qui avait fini devant les autorités judiciaires. Un phénomène qui inquiète plus d’un à Mouila.