Le Palais de justice de Libreville.
Alors que l’opinion publique demande des sanctions à la mesure des violences portés contre le jeune Warren par d’autres adolescents, la juge d’instruction en charge de ce dossier a requis à l’encontre des deux principaux prévenus dix jours et six jours de prison. Il n’en fallait pas plus pour que ces décisions provoquent un tollé général au point que la juge Leila Charlène Ndondo Ngossa soit ouvertement accusée de faire preuve de complaisance sur ce dossier d’autant plus que les deux enfants inculpés sont issus de familles influentes.
La magistrate vient donc d’être dessaisie du dossier. Pire, face aux soupçons de favoritisme, le tribunal de Libreville vient de prendre la décision de la suspendre pour trois mois. Une ordonnance signée ce jeudi 30 août par Jean Gaël Doumbeneny, président du tribunal de première instance, acte cette suspension au motif que la magistrate aurait « manqué à la convenance de son état et à la délicatesse de sa fonction… » indique Média 241.
Cette décision intervient quelques heures après le message du Président de la République appelant à la plus grande fermeté et à la « tolérance zéro » face aux cas répétés de violence scolaire : « l’école doit devenir un lieu de respect et de sécurité. J’exhorte le ministre de l’Education nationale à prendre toutes les mesures nécessaires, et la justice à faire preuve d’une rigueur exemplaire » a-t-il indiqué sur sa page Facebook officielle.
Pour rappel, l’affaire éclate à la suite de la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant le jeune Waren être roué de coups par ces anciens camarades du lycée René Descartes. Dans un état sanitaire critique, Warren a été admis dans une structure hospitalière de la place. Le jeune homme qui devait quitter le Gabon après l’obtention de son baccalauréat demeure interné en soins intensifs.
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