L’abus d’autorité et l’excès de zèle dont font montre les agents des forces de l’ordre et de sécurité ont atteint un niveau intolérable au sein de la société gabonaise. Depuis un moment, les hommes en uniforme s’illustrent davantage par des comportements qui tendent à ternir l’image de cette corporation. Après les évènements du commissariat de Nzeng-Ayong, la semaine dernière, c’est au tour de à Ludovic Nso Ossey, agent à la sécurité rapprochée de la Garde Républicaine de s’illustrer négativement. Ce dernier aurait tiré plusieurs coups de feu dans un bar situé au quartier Damas à Libreville, semble-t-il pour impressionner les clients du bar avec lesquels il aurait eu un petit malentendu. Les faits se sont passés le samedi 12 mai 2024 aux environs de 22heures.
Cette nuit-là, le sergent-chef, en service à la sécurité rapprochée du président de la transition se trouvait dans un débit de boisson accompagné de quelques filles. Alors que l’ambiance dans le maquis est autour des tournées de vin, une petite dispute va éclater entre le militaire et quelques clients. Malmené dans le débat et pour impressionner l’assistance, le militaire va sortir son pistolet automatique de type Glock numéro SLF 632 et de tirer quelques coups en l’air sans causer de dégâts corporels. Confus et dans la panique, les clients du bar ont aussitôt encerclé Ludovic Nso Ossey pour en découdre avec lui. N’eut été l’intervention urgente de la brigade anticriminalité ( BAC) de Sogatol pour l’exfiltrer. Mais devant la gravité des faits, il aurait déclaré aux OPJ avoir fait tomber le ceinturon et que ce serait à cet instant que le coup serait parti. Un argument qui ne tient pas puisque les impacts des balles se trouvent sur le plafond et non sur le sol.
Un énième acte d’excès de zèle après celui du commissariat de Nzeng, ou les mêmes agents de la GR sont se sont permis d’aller caillasser une caserne militaire. Autant de dérapages qui devraient conduire les plus hautes autorités à prendre des sanctions à l’encontre de tous ces agents à l’origine de tous ces actes de délinquance.
C'est normal, je suis convaincu que ces derniers temps, les recrutements qui se font ça et là au sein de nos forces de sécurité et défense sont bâclés: aucune enquête préalable de moralité. Nous courons vers de graves dangers à cette allure. Surtout depuis l'arrivée des militaires au pouvoir, certains se croient tout permis et malheureusement, les sanctions prononcées à leur endroit manquent le plus souvent de sévérité.
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