La polémique enfle à n’en plus finir. Plusieurs voix en appellent à la démission d’Oceni Ossa à la tête du Conseil supérieur des affaires islamiques. Ce, au regard de la gestion controversée et des collusions politiques directes avec le régime d’Ali Bongo Ondimba. Tout est parti de l’affaire Ibrahim Zoumano. Ce dernier, membre du Conseil supérieur des affaires islamiques, a publié, le 22 mai dernier, une vidéo dans laquelle il appelait les membres de la communauté à s’enrôler et à voter Ali Bongo Ondimba à la prochaine élection présidentielle.
Immédiatement, le Conseil, va, à travers une missive envoyée par le Secrétaire général, Ahmed Zue Ndoutoumou, demander des explications au concerné. « Nous vous invitons donc à nous expliquer les raisons pour lesquelles vous avez appelé les musulmans du Gabon à aller s’inscrire massivement sur les listes électorales, afin de voter pour notre frère Ali Bongo Ondimba (…) Autrement dit, à voter en fonction de leur religion, en mettant de côté les convictions politiques individuelles ».
Sauf que cet appel à l’ordre aurait été cohérent si le président du Conseil supérieur des affaires islamiques, Oceni Ossa, n’était pas lui-même plongé dans une posture incohérente, illogique à la limite du conflit d’intérêts. Ce fut tout le sens de la déclaration d’Erwan Bayackaboma. Celui qui se présente comme un fervent défenseur de l’autonomie des institutions gabonaises va exprimer sa profonde préoccupation quant au maintien de Monsieur Oceni Ossa à la tête du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon.
Ainsi va-t-il relever : « Il est préoccupant de constater que Monsieur Oceni Ossa, en utilisant sa position éminente au Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon, semble exercer une influence démesurée, voire contrôler le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, par le biais de son fils, qui occupe le poste de Directeur de cabinet de la Présidence de la République ».
« Monsieur Oceni Ossa semble tirer parti de sa position de pouvoir, pour exercer une autorité injustifiée sur les musulmans gabonais, facilitant ainsi son emprise sur le Chef de l’Etat », fustige l’orateur. Non sans indiquer qu’il y a, aujourd’hui, des Gabonais musulmans à même de diriger cette organisation religieuse.
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