Le GIMAC (Le Groupement Interbancaire Monétique de l'Afrique Centrale) est plongé, depuis plusieurs mois, dans une crise qui paralyse quasiment son fonctionnement. Le 25 mars dernier, un collectif de huit fonctionnaires a fait parvenir au Directeur général de cette entité sous régionale, le Camerounais Valentin Mbozo'o, une lettre visant à dénoncer les errements de sa gestion. Dans cette correspondance, dont La Cigale Enchantée a pu se procurer une copie, le collectif des huit fonctionnaires s’appesantit sur les frustrations, discriminations et injustices que chacun subit dans la distribution des missions et l’octroi des formations.
Une situation qui aurait occasionné la démission d’un collaborateur de nationalité tchadienne. Au lieu de proposer des solutions à cette crise, l’actuel Directeur général est accusé d’avoir fait convoquer le responsable des ressources humaines « pour lui proférer les menaces suivantes : qu’il arrête de jouer au syndicaliste. D’ailleurs, vous connaissiez bien l’instigateur, le CDES que pourriez même licencier », indique le collectif dans la lettre envoyée.
Mais les menaces ouvertes du DG n’ont fait nullement reculer les agents. Lesquels, lors de la réunion tenue avec le Directeur des ressources humaines, ont dénoncé le « climat social délétère, la discrimination dans l’octroi des formations et dans la distribution des missions, le manque de collaboration avec les expatriés, la mauvaise répartition des tâches, le non-respect de l’organigramme arrêté et visé par le Président du comité de direction du GIMAC, la vétusté de la plateforme PAYWAY, la lancinante situation sécuritaire relative aux différentes connexions avec les applications de gestion des réclamations et de lutte contre le blanchiment d’argent, le non-respect de la hiérarchie dont sont victimes les expatriés et l’illégalité de la situation contractuelle du Directeur général (sans contrat depuis 2020 et touché par la limite d’âge de départ à la retraite depuis deux ans).
Les agents n’ont pas manqué d’indiquer dans la correspondance que le problème du climat social délétère au GIMAC ainsi que celui de la discrimination envers les expatriés apparaissent comme un refrain. Les agents expatriés ont souhaité pour conclure que « les copies de la présente soient adressées au Président du comité de direction du GIMAC, à tous les membres du comité de direction, aux ministres des Finances de la CEMAC, afin que des solutions idoines soient trouvées dans l’intérêt supérieur du GIMAC. Les parties en présence ont désigné le Responsable des ressources humaines, monsieur Ali Rozi pour recenser auprès des expatriés, toutes les sources de conflit qui minent le bon fonctionnement, afin de les présenter aux instances de décision du GIMAC ».
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