Comment sortir de cet engrenage ? Les directeurs généraux passent et succèdent à la tête de la Société d'exploitation du Transgabonais (Setrag) sans qu’une solution ne soit trouvée aux déraillements récurrents des trains. Le dimanche 07 mars dernier, un nouvel accident est survenu. Il s’agit, précise le communiqué envoyé à la presse par la direction de la Setrag, d’un train minéralier au niveau du PK 156+800 et 156+500, entre les gares de Ndjolé et Abanga.
Les dégâts causés par ce déraillement furent si graves, que la société gérée par Christian Magni n’a pas eu d’autres choix que de procéder à l’interruption de toute la circulation sur la voie ferrée. Pour tenter de calmer la colère des passagers fatigués de subir cet énième désagrément, la direction de la Setrag a vite fait d’annoncer des remboursements pour les passagers souhaitant annuler leurs voyages. Tout en renouvelant ses sincères excuses pour les désagréments causés. Un foutage de gueule qui n’amuse plus personne.
« Jusqu’à quand va t’on subir ces désagréments ? », interroge un passager sur la page Facebook de la société. Bien évidemment, il n’y aucune réponse aussi bien de la direction de la société que de la part du gouvernement. Pourtant le fond du problème est connu de tous, la voie ferrée gabonaise ne répond plus aux normes. Plusieurs zones sur cette voie sont identifiées comme étant instables.
Et les travaux entamés dans le cadre du programme de réhabilitation de la voie (PRN) ne vont pas un rythme permettant de mettre fin à ces incidents/accidents. Ce en dépit des campagnes de communication, à la limite de la propagande mensongère, entamée par Christian Magni. La réalité est là, l’outil est vétuste.
La Setrag sombre, Eramet annonce l’augmentation de son exploitation
C’est le monde en l’envers. Alors que la Setrag filiale de la Comilog sombre, le groupe Eramet multinationale actionnaire majoritaire dans les deux entreprises a annoncé l’augmentation de sa production de manganèse au Gabon, notamment à Moanda. On parle d’une production de 7 millions de tonnes en 2021, soit une hausse de 20%. Question toute simple sur quel chemin de fer, le groupe français va évacuer cette production sans cesse à la hausse ? Ce alors que chaque jour qui passe, on enregistre des déraillements de ses trains minéraliers. Tant de questions qui demeurent sans réponses.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires