Diarra Moussa est propriétaire d’une quincaillerie située dans la ville de Ntoum. C’est avec l’argent issu de son commerce qu’il nourrit sa famille et paie les salaires de ses employés. Sauf que, depuis le 07 janvier dernier, son activité est fermée par l’administration de l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor). Son seul crime, avoir commercialisé le ciment produit par la société Africa Ciment And Steel (ACS). Laquelle société est située dans la zone économique de Nkok.
Abdu Rassaq Guy Kambogo, l’actuel Directeur général de l’Aganor, estime, dans le courrier envoyé au chef d’entreprise, dont la Cigale Enchantée a obtenu copie, que le ciment qu’il reçoit de son fournisseur n’est toujours pas conforme et doit être retiré de la distribution. Par conséquent, le fait que la quincaillerie continue à distribuer ce ciment la rend complice des infractions multiples déjà notifiées à plusieurs reprises à ACS.
C’est le monde à l’envers. L’abus de pouvoir pur et simple d’Abdu Razzaq Guy Kambogo et de ses hommes. Sinon, comment comprendre que l’Aganor préfère sanctionner les petits distributeurs, alors qu’elle est incapable de faire appliquer les mêmes sanctions à l’entreprise ACS. Si tant est que le produit de cette société n’est pas conforme aux normes, pourquoi n’est-elle pas fermée ? Est-ce un aveu d’impuissance ? L’Aganor serait-elle un « machin » prompt à s’en prendre aux petits commerçants ? Mieux à qui profite, réellement, l’interdiction de vente du ciment produit par ACS ?
Nul besoin de chercher bien loin, pour se rendre compte qu’en réalité, tout est mis en œuvre, pour que la société Cim Gabon, désormais aux mains des Marocains, conserve le monopole de la vente du ciment au Gabon. Ce, alors que tout milite pour une ouverture réelle du marché qui profiterait aux ménages qui tirent le diable par la queue. Simple coïncidence, Abdu Razzaq Guy Kambogo, l’actuel DG de l’Aganor, a été, pendant plusieurs années, ambassadeur du Gabon au Maroc. Allez y comprendre ce qui se trame derrière.
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