Le Parti démocratique gabonais (PDG), ce monstre politique, qui a régné sans partage sur le Gabon pendant plus de cinq décennies, semble enfin vouloir se réinventer. Du moins, c’est ce que laisse entendre Angélique Ngoma, la secrétaire générale du parti, qui a annoncé la préparation d’un congrès devant « solder la période consécutive à la mise en place du Directoire provisoire ». Derrière cette déclaration empreinte de gravité, une seule interrogation est sur toutes les lèvres : Qui prendra la tête de l’ex-parti au pouvoir ?
Paul Biyoghe Mba, alias le Duc de Bikélé
Dans ce contexte de crise marquée par une vague de démissions, les candidats au poste ne se bousculent pas. Pour autant, certains noms reviennent comme celui de Paul Biyoghe Mba, alias le Duc de Bikélé. Actuel premier vice-président du PDG, Biyoghe Mba est l’homme du compromis entre un PDG déchu et un PDG qui tente de se renouveler en devenant une formation politique soutien du Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema et du CTRI. Problème, l’homme de Bikélé est perçu comme une personnalité clivante, incapable de rassembler les cadres du parti autour de sa personne. En plus de trainer une réputation de Picksou, un homme peu enclin à sortir son argent pour financer les activités politiques du parti.
Yves Fernand Manfoumbi, alias le fou de Ndendé
Il est l’autre favori à ce poste. L’ex-ministre de l’Agriculture sous Ali Bongo Ondimba lorgne ce poste pour se remettre en scelle. En difficulté à Ndendé, depuis l’émergence de Mays Mouissi Kinga, Manfoumbi a besoin d’un strapontin pour continuer à exister sur le plan politique. Bien que ses états de service au sein du PDG ne soient pas aussi élogieux, l’homme bénéficie d’importants soutiens dans la maison blanche. Fonceur, bagarreur et généreux à la dépense, Manfoumbi va jouer de toutes ses qualités pour prendre les rênes du PDG.
Denise Mekam’ne Edzidzi épse Tati, alias la seule patronne du PDG à Ndjolé
Elle se présente aussi comme une favorite pouvant jouer sa carte pour diriger le parti de masse. Ecartée du gouvernement après le coup d’Etat, l’avocate de formation a tenté, dans un premier temps, de se rapprocher du couple présidentiel lors d’un voyage au Congo. Sans suite. L’ex-ministre en Charge des Relations avec le Parlement ne désespère pas, elle veut séduire et convaincre les militaires de lui donner une autre chance de revenir aux affaires. Le seul moyen pour elle est de prendre la tête du PDG.
Axel Jesson Ayenoue
Sauf que d’autres voix appellent à une rupture totale d’avec l’ordre ancien. De nouveaux visages, des jeunes veulent prendre le pouvoir et arrêter de jouer au porteur de sac. Un nom revient sur toutes les lèvres, celui d’Axel Jesson Ayenoue. L’actuel maire du quatrième arrondissement est considéré comme l’un des favoris à bataille si tant est que ce congrès soit démocratique. Le maire du bonheur a, en outre, l’avantage d’avoir une très bonne relation avec le président de la Transition, lequel l’a maintenu à son poste de maire en tant que délégué spécial.
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