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Société

Montée de tension aux Eaux et Forêts : le général Maurice Ntossui Allogo navigue-t-il sans boussole ?

IMG Le Général Ministre sous le feu des critiques.

L'arrivée du général de brigade Maurice Ntossui Allogo à la tête du ministère des Eaux et Forêts avait suscité l’espoir. Sept mois après, l’espoir a fait la  place à la désillusion. C’est du moins le sentiment des opérateurs nationaux du secteur qui, lors d’une rencontre avec la presse, ont dénoncé les décisions récemment prises par le Général ministre en lien avec l’opération de récupération du bois abandonné.

 

 

Dans la note N°0202 du 01 mars 2024, le ministre des Eaux et Forêts stipule aux opérateurs qu'ils doivent récupérer tous les volumes de bois en forêt et les déposer dans des parcs accessibles en vue de leur vente. Problème, cette opération doit se faire sans que les exploitants n'aient l'assurance de disposer des volumes qui seront parqués.

 

Il n’en fallait pas plus pour que ces derniers dénoncent une forme d’arnaque de la part du ministre :  « L'article 4 du décret N°273/PR/MEF du 2 février 2011, stipule que la déclaration découverte et la demande d'appropriation des bois abandonnés sont adressées à l'administration des Eaux et Forêts. Or, dans le cadre de la note du 01 mars 2024,  on est en droit de s’interroger sur la nature du demandeur. Mieux, le ministre dans sa note fait référence à la valorisation des bois, alors que  dans le décret qui encadre les récupérations des bois abandonnés, il n'est nullement fait mention de la valorisation ?  « Alors pourquoi vouloir valoriser des volumes de bois sans les exploitants qui les ont déclaré, il y a quelques années, à la même administration » interroge le collectif des opérateurs économiques.

 

Et de poursuivre : « Dans sa note le général Maurice Ntossui Allogo précise que les opérateurs économiques qui auront réussi à tirer les bois dans les forêts ne doivent pas se considérer comme des potentiels acquéreurs pour l'appropriation des bois qu'ils auront réussi à tirer. Une disposition qui ne cadre pas avec l'article 8 du décret N°273/PR/MEF du 2 février 2011 qui stipule que : « la cession du bois abandonné est faite de gré à gré ou par adjudication publique en cas de demande multiple, sur la base de la valeur mercuriale du bois." Dans ce cas, sur cette base, pourquoi les opérateurs sont-ils obligés de débarder des volumes sans avoir l'assurance de pouvoir s'en approprier ? »

 

 Les opérateurs économiques vont plus loin en soupçonnant une sorte de complicité entre le ministre et certains opérateurs qui sont déjà sur le terrain à Bitam pour mener ladite opération. « Qu'est-ce qui motive  certains exploitants dans la zone de Bitam, lesquels  sont déjà sur le terrain alors qu’il n’y a aucune garantie que le bois ramassés sera à eux?  Y’aurait-il derrière tout cela une sorte de  complicité entre  le général et ces opérateurs ? interrogent à nouveau, les opérateurs économiques.

 

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3 Commentaires

iGNBRHMt - Apr 02, 15:58

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