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Politique

Mise en place d’une Constituante : la nouvelle mère des lois passée au peigne fin, les parlementaires face à l'histoire

IMG Les députés lors de la rentrée parlementaire en septembre 2024.

Ils ont la responsabilité historique   de mener les amendements nécessaires afin que sorte des 10 jours de travaux une proposition de Constitution qui soit adoptée (en majorité) par le peuple gabonais. Pas de place pour les calculs politiciens, les arrangements d’arrière-boutique ou pour priviligier  les intérêts personnels, les parlementaires des deux chambres ( Sénat et Assemblée nationale)  vont, du 12 au 22 septembre 2024,  éplucher le contenu de la nouvelle constitution.

 

Le peuple qui sera convoqué au référendum d’ici cette fin d’année attend des parlementaires qu’ils  élaborent des critiques constructives et  mènent  des analyses approfondies  afin d’améliorer la proposition de constitution soumise à leur appréciation.

 

Il faudra que les parlementaires s’arment de courage pour balayer de la proposition de la constitution des textes de lois qui font du président de la République un quasi « monarque » au point de mettre en panne notre démocratie et de remettre en cause  nos libertés. Il faudra par exemple que la nouvelle constitution consacre, très clairement, la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire en supprimant le fait que le Conseil supérieur de la magistrature soit présidé par le Président de la République. L’objectif étant de donner la possibilité aux magistrats de rendre la justice en se fondant sur l’application stricte des lois sans avoir peur d’une sanction quelconque du politique au niveau de l’évolution de leur carrière.

 

Si  la question de la durée du mandat de 7 ou 5 ans soulève de vives polémiques dans l’opinion, il faudra que les parlementaires tranchent pour donner à celui qui exercera le pouvoir suprême la possibilité de  mener à bien son programme de société sans qu’il  ne s’éternise au pouvoir. C’est pourquoi, la proposition d’un mandat de 7 ans renouvelable  qu’une seule fois n’est pas dénuée de sens surtout lorsque l’on prend en compte les défis  de développement du pays. Le plus important étant de verrouiller cette disposition pour qu’aucun chef d’Etat ne soit tenté de briguer un troisième mandat en initiant une révision constitutionnelle sur cet aspect.

 

Il faudra, en outre, évacuer de cette proposition de  constitution des dispositions qui donnent l’impression qu’elle soit taillée «  sur mesure » pour l’élection et le maintien au pouvoir  d’un homme. Comme ces dispositions liées au fait que pour être candidat à l’élection présidentielle il faudra être marié à une gabonaise ou être né de père et de mère gabonaise. Il faut s’abstenir de créer au sein de notre société des catégories de gabonais. Ailleurs, de telles dispositions ont été les germes de conflits armés.

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