Sortie de l’Ecole normale supérieure depuis 2012 et bien que déployés sur toute l’étendue du territoire national, les enseignants de la dix-septième promotion de l’Ecole normale supérieure ne sont pas toujours titularisés. Ce, depuis 2015, ce conformément au statut général de la Fonction publique, dont l’article 78 dispose que « l’agent public à droit, après service fait à une juste rémunération ». Mais au lieu de cela, les enseignants de cette promotion sont toujours considérés comme des stagiaires.
« Nous avons observé plusieurs dysfonctionnements dans le traitement des situations administratives des agents de l’Etat de façon générale et particulièrement les nôtres », ont-ils déclaré dans un point de presse donné le 11 janvier dernier. Pour ces enseignants, l'arrêté n° 390 du 20 août 2018, portant gel de recrutements, concours, avancements, reclassements après stage, intégrations et titularisations, « devrait prendre effet après notre titularisation et avancement. Malheureusement, nous constatons, pour le regretter avec amertume et dans le flou entretenu, que nous demeurons stagiaires, et ce, 10 après notre intégration ».
Face à cette situation qu’ils considèrent comme une injustice, les enseignants invitent les autorités de la transition à revoir leur situation, car « 10 ans de léthargie, c’est trop ».
Il faut dire que la sortie de ce collectif fait suite au communiqué n° 028 du CTRI, lequel indiquait la régularisation de 4 200 situations administratives, tout secteur public confondu. « Nous, la dix-septième promotion de l’ENS, demandons aux autorités de se pencher sur notre situation ».
Si rien n’est fait dans les plus brefs délais, en plus de provoquer un mouvement d’humeur, ces enseignants menacent d’ester en justice l’ex-ministre de la Fonction publique, pour « gel illégal de nos situations administratives et précarisation volontaire des agents de l'Etat ».
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