Le bureau de l'association citoyenne.
Nzeng-Ayong, Libreville - Dans une ambiance conviviale et engagée, l’association citoyenne « Le Sixième Uni » a officiellement lancé ses activités ce samedi lors d’un café citoyen organisé à l’établissement *Black Coste*. Cette nouvelle structure, présidée par Michel Ndong Esso, se veut un moteur d’inclusion et d’engagement pour le développement du sixième arrondissement de Libreville, dans le cadre de la transition politique impulsée par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
Un élan pour une transition réussie
Dans son discours inaugural, Michel Ndong Esso a souligné l’importance de la mobilisation citoyenne pour accompagner les réformes en cours sous la présidence du Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. « La période de transition ne peut aboutir que par la contribution de tous les fils et filles du Gabon, chacun selon ses compétences. C’est dans cette logique d’inclusion et de réappropriation de l’engagement citoyen que s’inscrit *Le Sixième Uni* », a-t-il déclaré devant une audience attentive.
L’association ambitionne de rassembler hommes et femmes autour d’initiatives concrètes pour le rayonnement de leur cité, notamment dans les domaines de la gouvernance, de la citoyenneté active et de la transformation des mentalités.
Une réflexion sur la transition des mentalités
Sous le thème évocateur « Transition politique et transition des mentalités » : quels rapports ?, la rencontre a été marquée par une intervention remarquée du Dr Rodolphe Edou Nkoghe, enseignant-chercheur en philosophie politique à l’Université Omar Bongo. L’universitaire a incité l’audience à réfléchir sur le rôle de l’intelligence face à l’intellectualisme, dénonçant les complexes sociaux et les préjugés qui freinent l’évolution politique et sociale.
Avec des exemples tirés de la vie quotidienne, Dr Edou a pointé du doigt les habitudes électorales qui privilégient souvent une posture intellectuelle ostentatoire au détriment de véritables compétences pratiques. « Dans notre société, trop souvent, les peuples élisent des individus pour leur éloquence ou leur charisme, sans prendre en compte leurs capacités réelles à répondre aux défis du pays », a-t-il affirmé.
Vers une nouvelle conception de la politique
Cette sortie officielle s’est clôturée par un échange dynamique entre le présidium de *Le Sixième Uni* et l’assistance. Les responsables de l’association ont promis de s’engager activement pour redorer l’image de la politique au Gabon, en combattant les pratiques et perceptions négatives qui ont marqué les dernières décennies.
Avec cette initiative, *Le Sixième Uni* s’inscrit dans la vague de nouvelles associations politiques et citoyennes qui émergent pour soutenir la transition en cours, témoignant d’une volonté collective de renouveler les mentalités et les pratiques au sein de la société gabonaise.
L’avenir dira si cette jeune structure parviendra à s’imposer comme un acteur clé dans le processus de transformation de Nzeng-Ayong et, au-delà, du Gabon tout entier. En attendant, l’élan est donné, et l’engagement citoyen semble désormais bien ancré dans ce coin de Libreville.
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