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Politique

Jean De Dieu Moukagni Iwangou : Un ancien ministre d’Ali Bongo qui vit désormais de « la générosité publique »

IMG L' ancien ministre dans une situation sociale précaire.

Ah, le Gabon, ce pays où même les ex-ministres peuvent se retrouver à vivre de la générosité du peuple. Et qui de mieux pour incarner cette réinvention sociale qu'un certain Jean De Dieu Moukagni Iwangou, l'ex-figure montante de la politique gabonaise, désormais... un "survivant du cœur". Non, ce n’est pas un rôle dans un feuilleton, mais bien la réalité de l'ancien ministre et magistrat, qui, après une radiation surprise et un poison presque fatal, vit désormais de la charité publique. Un véritable parcours digne d'un prix Nobel de la résilience (et de la patience).

 

Le Gabon, un pays où tout peut arriver... sauf la justice

Jean De Dieu Moukagni Iwangou, magistrat hors hiérarchie et président de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), pensait sûrement qu’être un fonctionnaire de haut rang dans un pays "respectable" l'aiderait à couler des jours tranquilles. Mais non ! En 2014, une décision précipitée et totalement arbitraire de radiation le sort de la magistrature pour un "conflit d'intérêts" entre sa fonction politique et son rôle de juriste. Rien que ça. C’est un peu comme si on disait à un chef d’orchestre qu’il ne peut plus diriger parce qu’il joue lui-même du violon (lourd, non ?).

 

La procédure ? Quelle procédure ? Apparemment, on préfère prendre des décisions à la hâte et faire disparaître des carrières en un claquement de doigts. Mais, oh surprise, la justice est formelle : cette radiation ne vaut rien, elle n’est qu’une mauvaise blague administrative. Le comble de l’ironie ? C’est qu’aujourd’hui, Moukagni Iwangou se trouve à gérer une situation qui ferait frémir n'importe quel rescapé de téléréalité : la générosité des autres.

 

Le régime Bongo-PDG : un terrain fertile pour les miraculés

Sous le régime de Bongo-PDG, Jean De Dieu n’a pas seulement perdu son poste, mais a aussi frôlé la mort après un empoisonnement mystérieux. Tout ça, alors qu’il se battait pour que sa radiation sans fondement soit annulée. Mais apparemment, sa survie n’est pas due à la clémence de la justice gabonaise, mais bien à un destin capricieux qui lui a dit : "Non, tu n’iras pas rejoindre les esprits du passé, pas encore."

 

Aujourd’hui, cet homme, autrefois vu dans les hautes sphères politiques et judiciaires, vit dans un statut de "survivant". "Je vis de la générosité de tout le monde", confie-t-il avec une simplicité qui fait presque mal. Jean De Dieu Moukagni Iwangou : l'homme qui a prouvé que dans le Gabon de l’ère Bongo, même les meilleurs peuvent finir par dépendre de la charité.

 

Un commissaire du Dialogue national, mais pour quoi faire ?

Étonnamment, malgré cette situation rocambolesque, Moukagni Iwangou a su garder son sérieux et son sens du devoir. N’a-t-il pas été désigné commissaire lors du Dialogue national inclusif ? Oui, un homme dont la carrière a été détruit par des décisions administratives absurdes, mais qui, curieusement, continue d’avoir des espoirs. Espoirs qu’il a placés en Brice Clotaire Oligui Nguema, l’actuel président du Gabon. Depuis plus d’un an, il attend une réponse du Général. L’horloge tourne, mais le réveil n’a pas encore sonné.

 

Le Gabon : terre des paradoxes éternels

Le cas de Jean De Dieu Moukagni Iwangou résume à lui seul un phénomène gabonais qui ne cesse de surprendre : celui de l’absurdité politique et de la justice à géométrie variable. Un ancien ministre devenu mendiant de la générosité publique, un commissaire sans commission, un survivant de la politique d’une époque révolue… Moukagni Iwangou est l’archétype de ceux qui, malgré leur dévouement, se retrouvent au fond de la scène, dans l’ombre des géants qui les ont écrasés.

 

Alors, Jean De Dieu Moukagni Iwangou, futur héros du Gabon ? Ou juste un ancien fonctionnaire tombé dans l'oubli de l'histoire ? L’avenir le dira. En attendant, il se contente de vivre de la générosité des autres... Comme quoi, même dans la politique gabonaise, il est parfois plus facile de demander de l'aide que de recevoir justice.

Si vous souhaitez participer à l’élan de solidarité envers Moukagni Iwangou, n’hésitez pas à lui envoyer vos dons par l’intermédiaire des institutions qui sont (peut-être) encore capables de redistribuer équitablement… ou pas.

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