Depuis le lundi 19 décembre dernier, c’est la panique dans le milieu de la magistrature. Le Syndicat national des magistrats du Gabon a décidé de tout verrouiller. En cause, le syndicat, que dirige Germain Nguema Ella, revendique de meilleures conditions de travail. Il juge leur collègue Erlyne Antonella Ndembet-Damas, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, incapable de résoudre leurs difficultés.
C’est à nouveau la grève dans le milieu de la justice. Le Syndicat national des magistrats du Gabon a annoncé, le jeudi 15 décembre dernier, entamer un mouvement de grève illimitée. En janvier dernier, le Synamag avait pourtant suspendu sa menace de grève pour faire place aux négociations. Mais les pourparlers n’ont rien donné.
A travers ce mouvement de grève, le Synamag voudrait amener le gouvernement à apporter des réponses à leurs revendications. Parmi lesquels : l’adoption du projet de statuts des magistrats qui doit aboutir à une meilleure organisation de la justice au Gabon ; la construction d’un siège ; la promotion des valeurs d’éthique et de déontologie ; l’amélioration des conditions de travail et de vie, ainsi que la dotation des moyens roulants.
« Notre mouvement de contestation à durée indéterminée se déroule dans l’enceinte des cours et tribunaux de tout le pays ainsi que dans les services de l’administration centrale », a déclaré le Président du Synamag. L’objectif de cette démarche vise, selon le Synamag, à « lutter contre la dégradation des conditions de travail, à militer pour des locaux et du matériel de qualité, à exiger la régularisation des situations administratives des magistrats des promotions 2007, 2009, 2015, 2016 et 2017 ». « Le pouvoir exécutif ne voudra jamais de notre bien, s’il n’est pas contraint », fustige Germain Nguema Ella.
Comme prise de cours par la montée de tension de ses ex-collègues, la ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Erlyne Antonella Ndembet-Damas n’a pas daigné immédiatement réagir. Une attitude qui n’a surpris grand monde d’autant que la magistrate de formation est perçue comme une ministre sans réelle consistance, voire une sorte de décoratif dans un département qui commande non seulement de la personnalité, mais encore et surtout de la compétence.
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