Séraphin Moundounga, lors d'un meeting de l'UDB.
                            
Des millions mobilisés, des convois de véhicules 4X4 acheminés, des hautes personnalités de la République sur le terrain, des gadgets et des tee-shirt distribués…en quelques jours la petite ville de Moabi a été transformée en un ardent théâtre politique pour la seule gloire du candidat de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB). Tout a été mis en œuvre pour que Carl Mihindou Mi Nzamba l’emporte au second tour face à un modeste candidat indépendant qui avait à peine de quoi offrir une collation à ses militants et soutiens.
Face à une campagne à l’américaine dirigée de main de maitre par le très puissant Vice-président de la République, Wilfried Boulingui n’avait que sa parole et ses convictions pour convaincre. Quand Séraphin Moundounga et son candidat Carl Mihindou rameutaient la République pour gagner le second tour de l’élection, Wilfried ne pouvait compter que sur le soutien d’une population déterminée à tourner la page " des Pédégistes recyclés" au sein de l’UDB ou de ses "fils à Papa" qui n’ont rien fait en terme de développement pour la localité.
Le dimanche 2 novembre, le verdict est tombé. Les populations de Moabi ont opté pour le renouveau en votant pour Wilfried Boulingui. Le candidat indépendant ira siéger à l’assemblée nationale car crédité de 56,86% des voix contre 43,14% pour son adversaire.
Un désaveu pour Séraphin Moundounga
Cette défaite n’est pas seulement celle de Carl Mihindou mais aussi, et surtout, celle de Séraphin Moundounga. L’actuel Vice-président de la République a été incapable de faire élire son poulain de l’UDB alors qu’il a toujours prétendu être le patron politique à Moabi. Sauf que sur le terrain, l’homme ne vaut plus grand-chose. En moins d’une décennie, l’homme est passé du chantre enflammé de l’État de droit au troubadour officiel d’un régime militaire. Un virage si spectaculaire que même les plus grands contorsionnistes en resteraient bouche bée.
Au-delà des changements de postures et de convictions, il est reproché à Moundounga son peu de volonté quand il s’agit de mettre la main à la poche pour financer les projets de développement de la localité. Au point qu’en 2025, Moabi ressemble plus à un campement qu’à un chef-lieu du département. La Honte !
Félicitations a tous les fils et filles de Moabi il était temps de donner une gifle aux perfides trompeurs de ce pays... bravos
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires