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Exonérations douanières accordées à Fabrice Bonatti : Jean-Marie Ogandaga navigue en eaux troubles

IMG Le ministre de l'Economie sur le banc des accusés.

On ne sait pas sur quoi il compte, mais Jean-Marie Ogandaga semble ne s’inquiéter de rien. Sa dernière « prouesse » en date : vouloir relancer l’économie gabonaise, en octroyant des petits cadeaux à ses amis au détriment du Trésor public. Selon une information – non démentie – qui circule abondamment sur les réseaux sociaux, depuis le weekend écoulé, « le ministre de l’Economie n’a pas hésité d’utiliser sa signature, pour priver l’Etat de 53 millions de Fcfa de recettes douanières au profit de Fabrice Bonatti, le directeur général de la Société des brasseries du Gabon (Sobraga) ».

 

En effet, dans un courrier daté du 09 janvier 2020, J. P. Kombila, le chef de service transit de la Sobraga, a sollicité « l’enlèvement direct » d’un bateau de plaisance au port d’Owendo. Il s’agit d’une procédure exceptionnelle et accélérée, qui permet de récupérer des produits sous douane avec l’engagement de s’acquitter plus tard des taxes et droits de douane. Le bien, objet de cette sollicitation, serait, en réalité, la propriété personnelle de Fabrice Bonatti.

 

A demande exceptionnelle, mesure exceptionnelle, dit-on au cabinet du ministre Jean-Marie Ogandaga. Le même jour, c’est-à-dire le 09 janvier 2020, par courrier n° 0049/MEF/SG/DGDDI, Jean-Marie Ogandaga, ministre de l’Economie et de la relance, va accorder à Fabrice Bonatti le privilège de récupérer son bateau, sans s’acquitter des taxes et droits de douane. Une diligence et une célérité bien rares dans un pays où l’administration n’est pas connue, pour répondre favorablement aux préoccupations des usagers. Mais comme on dit, « au Gabon il y a les uns et les autres ». En 24 heures seulement, le ministre va régler le dossier de Bonatti. Une véritable « prouesse » !

 

« Des facilités exceptionnelles, voire exorbitantes aux hommes d’affaires »

 

Dans l’entourage de Jean-Marie Ogandaga, certains affirment sous couvert d’anonymat que le ministre sait accorder « des facilités exceptionnelles, voire exorbitantes aux hommes d’affaires dont il est proche ». On cite, entre autres, le Coréen Kim Suk sur qui nous reviendrons et, bien sûr, Fabrice Bonatti. Signalons que ce dernier est le gendre de Michel Palu, le patron du groupe Castel dont la Sobraga est la filiale gabonaise. Dans ce groupe au sectarisme assumé, tous les principaux responsables appartiennent au même clan familial.

 

Pour revenir à la petite faveur concédée au patron de la Sobraga, il faut dire qu’elle sonne comme une provocation, car elle tombe au moment où le Gabon vient de conclure un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), qui exige la suppression des régimes privilégiés aux administrations et particuliers, en dehors la présidence de la République. De plus, cette exonération déguisée intervient dans un climat de tension sociale au sein du ministère de l’Economie, qui a enregistré de nombreuses pertes, à la suite de la grève dans les régies financières. Les agents de ce secteur, qui reprochaient à Jean-Marie Ogandanga ses frasques antérieures, apprécieront la rapidité avec laquelle le ministre a répondu aux petits caprices du milliardaire Fabrice Bonatti, alors qu’il se bouche les oreilles, quand il est question du dialogue sollicité par les partenaires sociaux.

 

Face à ces accusations, le cabinet du ministre de l’Economie a réagi aux micros de nos confrères du site en ligne Gabonminutes. Pour ces derniers, il s’agit d’une  procédure tout à fait légale  et bien établie, à savoir l’admission temporaire normale (ATN), accordée par les services des douanes à ses clients.  Laquelle opération consiste à repousser le paiement des droits de douanes à plus tard.  «  C’est un régime suspensif normal, appliqué aussi bien pour les véhicules que pour les bateaux » relèvent les membres du cabinet d’Ogandaga. Sauf que ces explications ne suffisent pas à taire la polémique sur l’opportunité d’une telle exonération au moment où le pays est plongé dans une grave crise financière.

 

(A Suivre)

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1 Commentaires

Endundu - Nov 28, 01:27

Quelle était l'opportunité de ça ? Que ça soit également pour Pérenco et Total. Total peut il être bloqué pour une redevance de 4 mds FCFA ? Ou Pérenco ? Il ya anguilles sous roches. A ne pas lâcher. A suivre et tout sera tiré au clair. Enogh is enogh. Trop c'est trop...????????????


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