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Environnement : la station de Petro Gabon accusée de pollution au PK 13

IMG Les habitants du PK13 exigent la cessation des actes de pollution de Petro Gabon.

Depuis l’implantation de sa station-service dans ce périmètre urbain, en avril 2022, il a été constaté par des experts une présence continue des hydrocarbures à 17 mètres de profondeur de son forage, dans les maisons d’habitation et dans les cours d’eau. Mais en dépit des résultats, l’entreprise de distribution des hydrocarbures au Gabon n’a daigné prendre aucune mesure nécessaire pour mettre fin à cette pollution en zone urbaine.

 

En septembre de la même année, il est constaté dans les domiciles et sur les surfaces des concessions de Marie Rose Nsa et du vénérable Maxime Moundzimbi une présence continue des hydrocarbures. Informée de la situation par les habitants, qui se sont constitués en collectif, Petro-Gabon décide, elle-même, de mener des actions de vérification, en saisissant la Direction générale de l’environnement et de la protection de la nature, ainsi que la Direction générale des Hydrocarbures.

 

De même, l’entreprise met à contribution une entreprise de pompage des hydrocarbures répandus sur les sols et cours d’eau jouxtant les deux domiciles cités, et ce, dans le but d’effacer toutes les traces de pollution par hydrocarbures de sa station-service.

 

A nouveau saisi par le porte-parole du collectif, Florent Matoumba, sur les résultats de ses actions, Petro-Gabon fait constater aux riverains « qu’il n y a pas de cause à effet entre la pollution constatée dans leurs domiciles, cours d’eau, fontaine et les activités de sa station-service ». Elle ordonne aux riverains « une cessation de troubles ».

 

Interpellée à nouveau, la Direction générale de l’environnement et de la protection de la nature met en place une commission élargie comprenant Petro-Gabon, DGEPN, DGH, DGEL, ainsi que le collectif des habitants. Les conclusions de cette commission sont sans appel, celles-ci révèlent, en effet, qu'il y a bel et bien « une présence continue des Hydrocarbures à 17 m de profondeur sous la station-service dans le forage installé. De même que les analyses de boue, des eaux et du sol confirment la présence des hydrocarbures de type gasoil ».

 

Le rapport, qui épingle Petro-Gabon, ne va pas pour autant rien changer à la situation. La société refuse de reconnaître sa responsabilité dans ce cas de pollution. Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère du collectif des habitants : « De la pollution accidentelle à la pollution intentionnelle sur deux ans, il y a, manifestement, mise en danger de la vie d’autrui », a fait savoir dans une déclaration lue, le 30 mars dernier, par Florent Matoumba.

 

Indemnisation des populations

 

Les habitants exigent la cessation de la pollution, une indemnisation conformément aux normes de réparations des sinistres, un financement des travaux de branchement en eau au réseau SEEG des populations tributaires de la fontaine d’eau à usage domestique de la part de Pétro Gabon, ainsi que la prise en charge des frais médicaux liés à la consommation de l’eau des fontaines polluée jusqu'à la disparition des traces des hydrocarbures. Le Comité des sinistrés exige également la prise en charge d’examens médicaux des sinistrés et des prescriptions médicales éventuelles.

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