Une Gabonaise d’une quarantaine d’années, Joseline Nfono épse Mvono, dit vivre le calvaire en France où elle se trouve, depuis quelques mois, pour des raisons de santé de sa fille, laquelle est atteinte d’une XLH, une maladie génétique rare.
Cadre à l’Agence gabonaise de normalisation (AGANOR), cette mère de famille dit être abandonnée à son triste sort par son administration qui lui a coupé le salaire, depuis 5 mois, et par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) qui a également suspendu la prise en charge. Une situation compromettante pour cette compatriote, dont la fille se trouve dans un état de santé critique.
Courant 2023, à la suite d’ennuis de santé, la fille de Joseline Nfono est contrainte de poursuivre les soins en France. La mère de famille décide ainsi de solliciter l’autorisation de sa hiérarchie pour l’évacuation de son enfant. Compatissant, Fernand Ngoussi, le Directeur général par intérim de l’AGANOR à cette époque, lui accorde une permission de deux mois. C’est ainsi que le 1er juillet 2023, Joseline Nfono et sa fille vont fouler le sol français. Sa fille sera admise dans une structure sanitaire à Saintes en Charente-Maritime.
Deux mois plus tard, la situation de l’enfant ne va malheureusement pas connaître une amélioration. Ce qui contraint Joseline et sa fille à prolonger leur séjour. A sa demande, la Direction de l’AGANOR renouvelle l’autorisation à deux mois. Sauf qu’au lieu de recouvrer la santé, la situation va aller de mal en pis pour la jeune malade.
Le 18 octobre 2023, Josseline reçoit un courrier de sa hiérarchie lui intimant l’ordre de rentrer avant le 02 novembre 2023 au risque de se voir priver de son salaire. Malgré le fait que cela ne relevait pas de sa volonté, Joseline a été, finalement, privée de sa rémunération mensuelle. « Après m’avoir coupé le salaire, j’ai été démis de mon poste de Directrice de la Métrologie. Au regard des difficultés, j’ai sollicité auprès de ma hiérarchie qu’on me mette en télétravail. Ce qui m’a été refusé sous prétexte qu’au Gabon, la mauvaise qualité de la connexion internet ne favoriserait pas le télétravail. Depuis 5 mois, je suis sans salaire. Mon pays m’a abandonnée. Je vis grâce à l’assistance de quelques associations françaises », a indiqué Joseline.
Loin de recouvrer la santé, la petite serait désormais soumise à deux injections par mois pour un montant mensuel de 6 millions de FCFA en plus d’autres charges. Un dossier qui devrait attirer l’attention des plus hautes autorités gabonaises. C’est aussi cela l’essor vers la félicité.
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