Le Général Flavien Nzengui Nzoundou n'ira pas au Sénat.
Coup de tonnerre ! A l’issue de l’élection sénatoriale du samedi 8 novembre dernier à Lébamba, dans la province de la Ngounié, le Général Flavien Nzengui Nzoundou a mordu la poussière. L’ex ministre d’Etat en charge des Travaux publics dans le gouvernement de transition a été battu par le candidat du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Célestin Boundzanga. Le candidat du parti au pouvoir UDB a obtenu 18 voix contre 20 pour celui du RPM.
Une défaite inattendue d’autant que le RPM, vainqueur de cette élection, ne disposait que de 7 conseillers alors que la coalition UDB/PDG en avait 31. Qu’est-ce qui s’est passé ? Comment expliquer que l’ex membre du gouvernement, porté par une majorité aussi confortable, ait été battu ? Pour plusieurs sources, Flavien Nzengui Nzoundou a été roulé dans la farine par les membres de la coalition dont il été pourtant le leader. Plusieurs conseillers aussi bien de sa formation politique (UDB) que du PDG auraient décidé, à la dernière minute, de porter leur choix sur Célestin Boundzanga, le candidat du RPM.
A la vérité, il n’y a jamais eu un véritable consensus autour du Général. En dépit de la mise en place d’une coalition pour soutenir l’ex aide camp d’Omar Bongo, les conseillers UDB/PDG ont soutenu ce dernier comme la corde soutient le pendu. Ils ont organisé sa défaite avec à l’idée de mettre fin à la carrière politique d’un homme qu’ils qualifient, sous cap, « d’égoïste » et « d’arrogant ». Un homme qui n’aurait jamais travaillé à la promotion d’autres cadres issus de la localité de Lébamba et de la Ngounié sud.
Pis, en tant que ministre des Travaux publics, il lui est fait grief de n’avoir pas travaillé au bitumage des voiries urbaines à Lébamba. La route Lébamba-Bongolo (longue de seulement 5 km) demeure dans un piteux état. Il aura fallu l’arrivée d’Edgard Moukoumbi, un autre fils de la localité, pour que des travaux d’envergures soient lancés dans le chef-lieu du département de Louetsi-Wano. A l’exemple de la construction immédiate par Mika-Services des nouveaux ponts d'Idembé et de Bongolo.
Pour plusieurs sources, c’est d’ailleurs ce bilan peu élogieux du Général dans sa localité qui lui aurait valu son poste au gouvernement. La grogne des populations de Lébamba et de Bongolo s’est faite entendre lors de la dernière visite du Chef de l’Etat dans la ville. Celles-ci avaient ouvertement demandé le départ de Nzengui Nzoundou du gouvernement au regard du mépris affiché par ce dernier face aux doléances et préoccupations des populations.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires