Dans un pays qui se dit sérieux, il y a longtemps que les autorités auraient pris les dispositions nécessaires pour mettre fin à la chienlit qui entoure l’organisation de l’élection du bureau de la Chambre de commerce du Gabon. Et précisément la forfaiture dans laquelle s’enfonce le ministre du Commerce, Yves Fernand Mamfoumbi. Alors que cela ne relève pas de sa compétence mais celle de sa collègue de l’Economie, Mamfoumbi s’obstine à organiser les élections à la tête de la chambre de commerce. Et comme si cette violation des textes ne suffit pas, le ministre prépare l’organisation de ce scrutin avec un président sortant ( Jean-Baptiste Bikalou) dont le mandat est expiré depuis six ans et d’une directrice générale ( Danielle Biwaou) qui occupe son poste en toute illégalité.
Un désordre doublé d’une forfaiture que ne peuvent davantage tolérer les membres de la Chambre de commerce. Lesquels ont saisi, le lundi 29 août 2022, la Cour constitutionnelle pour faire constater la situation de hors-mandat de Jean-Baptiste Bikalou et l’inaction du gouvernement gabonais vis-à-vis de cette situation. « Elu en 2011, le président actuel occupe ce poste depuis 11 ans, en violation de l’article 0728/PR/MECIT qui limite le mandat à 4 ans, renouvelable une fois », souligne le collectif des membres dont Paul Christian Mackoundi en est le rapporteur. Le collectif, à travers cette saisine, conteste non seulement la prolongation illégale du mandat de Bikalou mais en outre s’oppose à une éventuelle candidature de ce dernier ; « Jean-Baptiste Bikalou ne peut se pourvoir au risque d’être juge et partie » rajoutent Paul Christian Mackoundi et les siens. Conséquence, ils demandent à la Cour constitutionnelle de prendre toutes les dispositions nécessaires afin que sa décision produise les effets prévus par la loi.
Le collectif ne s’arrête pas là. Dans une correspondance en date du 29 août 2022, il a saisi, à nouveau, le gouvernement pour rappeler que la situation de hors-mandat de Bikalou frappe d’illégalité toutes les actions que de ce dernier est emmené à poser. Afin, poursuit le collectif, nous décrions l’absence d’une commission électorale pour cette élection comme l’indiquent les textes.
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