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Politique

(Tribune Libre) Élections générales 2025 : halte aux candidatures fantaisistes !

IMG Par Cédric Arnaud MOUELET, Communicant.

Par Cédric Arnaud MOUELET, Communicant.

Depuis le 30 août 2023, la politique gabonaise s’est remise en mouvement. L’ouverture de l’espace démocratique a réveillé des vocations enfouies, et l’on ne compte plus les prétendants aux sièges électifs. Sur le papier, cet élan est réjouissant : il témoigne d’un peuple qui se réapproprie la chose publique. Mais derrière l’apparente vitalité démocratique se cache une réalité moins reluisante : celle d’un carnaval de candidatures improvisées, souvent dénuées de substance, qui menacent de transformer l’élection en théâtre d’illusions.

 

Dans l’euphorie d’un changement de cycle, certains confondent la politique avec une aventure personnelle. On se déclare candidat comme on ouvrirait un compte sur les réseaux sociaux : sans réflexion, sans projet, parfois même sans la moindre légitimité sociale. Certains n’ont jamais géré une association de quartier, jamais participé à la vie publique locale, et s’imaginent pourtant prêts à gérer une collectivité ou à voter des lois. C’est oublier que le pouvoir n’est pas un stage de formation. C’est une fonction qui engage l’avenir d’un pays et la vie de millions de citoyens.

 

La politique n’est pas une loterie où chacun tenterait sa chance pour “voir ce que ça donne”. Elle exige de l’expérience, des moyens, un ancrage territorial et, surtout, une vision. Elle suppose d’avoir construit un lien de confiance avec ses concitoyens avant de solliciter leur voix. Or, trop souvent, ces candidatures fantaisistes sont portées par des ambitions individuelles, parfois même par un désir de revanche sociale, plutôt que par un projet collectif.

 

Notre démocratie, encore fragile, ne peut se permettre d’être dévoyée par la légèreté ou l’improvisation. Elle a besoin d’hommes et de femmes capables de penser l’État au-delà de leur propre destin, d’élus conscients que la fonction n’est pas une récompense mais un fardeau à porter avec responsabilité.

 

À l’heure où le Gabon tente de se réinventer, les élections de 2025 doivent marquer une rupture claire : finies les candidatures gadgets, les égos en quête de reconnaissance ou les ambitions sans fondations. La République n’a pas besoin d’acteurs en quête de rôle, mais de bâtisseurs prêts à se salir les mains pour la servir.

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2 Commentaires

Ana - Oct 20, 19:41

Très belle analyse sauf qu hélas dans toute cette histoire la conscience collective n est pas assez mâture à comprendre qu une élections est un examen de conscience active prête à affronter les défis afin d'imposer un développement durable basé sur les fondamentaux et les valeurs constitutionnelles.. les leaders qui sont prêts à tout pour avoir un titre ou protéger les acquis personnels sans se soucis du pourquoi il a forcé de tous les moyens d'être le vainqueur ou élu... nous avons encore des leaders de l inconscience qui sont motivés seulement par la luxure de la fonction. Le Gabon a besoin des véritables fils et filles, qui pensent Gabon et pour le Gabon

Ana - Oct 20, 19:42

Très belle analyse sauf qu hélas dans toute cette histoire la conscience collective n est pas assez mâture à comprendre qu une élections est un examen de conscience active prête à affronter les défis afin d'imposer un développement durable basé sur les fondamentaux et les valeurs constitutionnelles.. les leaders qui sont prêts à tout pour avoir un titre ou protéger les acquis personnels sans se soucis du pourquoi il a forcé de tous les moyens d'être le vainqueur ou élu... nous avons encore des leaders de l inconscience qui sont motivés seulement par la luxure de la fonction. Le Gabon a besoin des véritables fils et filles, qui pensent Gabon et pour le Gabon


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