A croire que partout où elle passe, Nicole Assélé ne suscite qu’animosité, inimitié et contestations. Débarquée de la Cnss, puis nommée en août 2019 à la tête de la direction générale de la société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP), avant d’en être limogé quelques semaines plus tard , Nicole a cru rebondir en récupérant le parti créé par son père. Pour cela, la famille s’est arrangée à bricoler un poste de délégué général à cette ancienne ministre des Sports. C’était en septembre 2019.
Seulement voilà, la saine cohabitation entre la fille et le père n’aura duré que six mois. Jean Boniface Assélé accuse désormais sa fille de vouloir l’éjecter de la tête d’une formation politique pour laquelle il a consacré toute sa vie, son énergie et ses moyens financiers. Dans une lettre adressée à sa fille, le 22 février dernier, Jean Boniface Assélé dit regretter la persistance de méthodes de management et de gestion du parti qui mettent à mal l’unité et l’intégrité de ladite organisation.
Pire, souligne l’ancien beau-frère d’Omar Bongo, un bicéphalisme insidieux, avec pour conséquence l’exclusion d’une majorité des cadres du parti qui ont contribué peu ou prou au rayonnement du CLR, moi y compris. Or, pour le vieux Assélé, il demeure le fondateur et le propriétaire de cette formation politique membre de la majorité présidentielle. Le congrès extraordinaire du 14 septembre n’a jamais consacré un passage de témoin, souligne t-il.
Ce recadrage met désormais, l’actuelle délégué générale dans une situation complexe. Nicolé Assélé doit choisir entre se taire et exécuter les directives de son père ou les enfreindre et démissionner. En moins qu’elle ne soit inspirée par l’exemple Marine Lepen, laquelle à force de manœuvres a fini par éjecter le père le Pen. Reste que cette équation s’avère bien compliquée…
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