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Boungoueres : de la gloire présidentielle… au cachot sans détour !

IMG Alain Simplice Boungoueres en détention préventive.

Quand l’éléphant danse, les souris doivent fermer les yeux” mais certaines souris ont les yeux bien grands ouverts. Il fut un temps où Alain Simplice Boungoueres se voyait déjà président. Aujourd’hui, il partage ses ambitions avec quatre murs et un matelas qui grince à la prison centrale de Libreville. Le passage du bureau climatisé du Palais à la cellule poussiéreuse fut si rapide qu’on soupçonne un raccourci secret. Le lundi 27 octobre, le juge d’instruction Junior Loïck Mangongo a signé son billet pour le grand hôtel de détention, sans room service ni petit-déjeuner présidentiel.

 

Depuis sa nomination comme conseiller spécial chargé des Travaux publics et des Infrastructures, Boungoueres aurait confondu ses dossiers avec son compte bancaire. Les entrepreneurs du BTP, eux, racontent que son sport favori était de brandir le nom du président Oligui Nguema comme un bâton magique, espérant transformer leurs contrats publics en commissions personnelles. Certains, prudents, l’appellent déjà « l’illusionniste du BTP ».

 

La justice évoque la corruption passive et la concussion. Pour les initiés, c’est un euphémisme : Boungoueres n’a pas seulement conseillé, il a littéralement coaché son portefeuille. « Le singe qui tend la main au miel oublie que l’abeille pique », dit un adage bien connu à Libreville. Mais visiblement, Boungoueres voulait juste goûter au miel et ignorer les piqûres… jusqu’à ce que le juge Mangongo vienne rappeler que la loi n’est pas un dessert à partager.

 

Et si vous pensiez que ce feuilleton se limitait à un seul acteur, détrompez-vous. La DGR a l’œil sur d’autres conseillers spéciaux, certains si légers dans leur moralité qu’on se demande s’ils ont un cœur ou juste des poches. Les auditions se succèdent, les regards se baissent et les téléphones s’éteignent comme par enchantement. Chez les initiés, on raconte déjà que certains auraient préféré rester au chômage plutôt que de subir l’effet « grand ménage du palais ».

 

Âgé de 57 ans, ex-candidat à la présidentielle et ancien secrétaire général du ministère de l’Industrie, Boungoueres prouve désormais qu’on peut voyager vite : de la gloire présidentielle… au cachot sans détour. Son plus grand exploit : avoir réussi à transformer quelques mois de fonction publique en épopée judiciaire.

 

Comme le dit un adage fang : “L’eau qui dort cache souvent le crocodile le plus vorace.” M. Boungoueres aura appris que même les plus fins crocodiles finissent par croiser un filet de justice. À Libreville, les spéculations vont bon train. D’autres conseillers pourraient suivre le même chemin si leur morale reste en vacances prolongées. Pour le peuple, c’est une leçon : le palais n’est pas un terrain de jeu et nul n’est au-dessus de la loi, même quand on s’imagine l’ombre du Général. Et pour Boungoueres ? On murmure déjà un surnom dans les couloirs : “le conseiller aux poches larges”.

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