La guerre est ouverte entre les membres du Parti démocratique gabonais (PDG) originaires du département de la Sébé-Brikolo. Alors qu’il a été, tant sur le plan local que national, écarté de l’organisation du congrès dit de la « Renaissance » organisé par le parti dont il est membre depuis des années, Mathias Otounga Ossibadjouo rumine de colère.
L’ancien ministre, débarqué du département de la Décentralisation, cache à peine sa frustration au point que le député s’est permis de critiquer le convoyage et la prise en charge des militants du département à Libreville. Le député du premier siège aurait fait part de ce que cette organisation soit un échec. Pour Mathias rien n’explique qu’après la fin du congrès les délégations n’ont toujours pas pu regagner leur localité. Cela dénote, pour l’ancien membre du gouvernement, d’une certaine incurie des organisateurs.
Il n’en fallait pas plus pour soulever une levée de boucliers de ses camarades indirectement accusés par cette critique. Ces derniers vont rappeler à Mathias que cette situation (le retard du retour des délégations) est la conséquence de l’incident survenu sur la voie ferrée et que toutes les dispositions sont prises par les cadres du parti pour la prise en charge des délégations. Pire, les camarades pédégistes accusent désormais l’ancien ministre d’être de mauvaise foi en ne ratant plus une occasion pour critiquer et dénigrer le parti qui lui a pourtant tout donné.
« C’est incroyable, voilà quelqu’un qui a été, tour à tour, directeur général de la Caisse de Stabilisation et de péréquation, directeur de cabinet adjoint du président de la République, ministre de la Défense, ministre du Budget, ministre des Sports et enfin ministre de la Décentralisation qui découvre subitement l’état des routes. Il va plus loin en filmant la route dégradée et en diffusant les vidéos sur les réseaux sociaux. C’est de la sorcellerie ! », fustige un responsable local du PDG dans le département de la Sébé-Brikolo.
Une autre source rajoute ; « comment comprendre qu’alors que les jeunes du parti se sont mobilisés autour de Luc Oyoubi ( SG 1 du parti), Mathias a lui préféré manœuvrer à déstabiliser au point d’affirmer que si cette situation se présentait quand il était ministre il allait tout prendre en charge. S’il était vraiment attaché au parti il serait venu en aide aux camarades bloqués à Libreville après le congrès. N’est-il plus pédégiste ? N'a-t-il pas assez amassé pour rendre l'ascenseur à ce parti qui lui a tout donné ? » interroge une autre source.
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