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De la prison centrale, Bruno Minko-Mi-Ngoua écrit à Oligui Nguema : « Je demande la manifestation de la vérité, car je n’ai rien à me reprocher… »

IMG Bruno Minko Mi Ngoua, ancien directeur général de la Sogatra aujourd'hui incarcéré à la prison centrale.

Dans une lettre adressée au Président de la transition, dont nous avons obtenu une copie, Bruno Minko Mi Ngoua, détenu à la prison centrale de Libreville pour des faits de détournements, demande la clémence du Chef de l’Etat, au regard de sa situation sanitaire qui ne cesse de se dégrader. Mais en plus de cette clémence, il donne au patron du CTRI les raisons de ses ennuis judiciaires. Minko Mi Ngoua indique dans sa missive que ses ennuis judiciaires trouvent leurs origines du fait de l’audit qu’il avait commandité au cabinet privé HBL. Cet audit couvrait la période de la gestion de Sogatra allant de 2013 à 2018.

 

L’audit révèle plusieurs détournements de fonds en complicité avec des responsables hauts placés, l’élaboration de fausses factures pour justifier les dépenses, la création des sociétés écrans pour des prestations inexistantes. Les résultats de l’audit, poursuit-il, avaient été présentés au Premier ministre de l’époque, Julien Nkoghe Bekale, et au ministre des Transports, Léon Armel Bounda Balonzi.

 

L’ex-ministre des Transports avait annoncé la présentation des résultats de l’audit lors d’un Conseil d’administration de la Sogatra. Fait curieux, alors que Bruno Minko-Mi-Ngoua s’attelait, à l’époque, à organiser le Conseil d’administration, Bounda Balonzi va annoncer l’annulation de cette rencontre. Pour quelle raison ? Seul Bounda Balonzi peut apporter une réponse.

 

Mieux, alors qu’il est viré de la Sogatra, Bruno Minko-Mi-Ngoua reçoit l’ordre de ne plus jamais parler, ni aborder la question des résultats de l’audit. Pas de doute, l’ex-ministre des Transports mettait tout en œuvre pour protéger toutes les personnalités impliquées dans ces malversations.

 

L’indulgence de procéder à sa libération

 

L’ex-DG de la Sogatra sera surpris de découvrir plutôt qu’il faisait désormais l’objet de poursuites judiciaires suite à une plainte de l’Agence judiciaire de l’Etat. Or, d’après lui, l’Agence judiciaire de l’Etat n’a jamais mené une enquête. Les faits de détournements des salaires de la Sogatra qui lui sont reprochés ont été faits avant son arrivée à la Sogatra, indique-t-il dans sa lettre à Oligui Nguema. « Je constate que quand l’accusateur est aussi juge, c’est le triomphe de la force et non de la loi ! », rajoute-t-il.

 

Alors qu’il est en prison, l’ex-DG de la Sogatra dit être affaibli par la maladie : « Je suis malade aujourd’hui. J’ai, urgemment, besoin de me soigner. Je demande juste que la manifestation de la vérité se fasse, car je n’ai rien à me reprocher », a-t-il fait savoir au chef de l’Etat, à qui il demande l’indulgence de procéder à sa libération. Il réclame, en outre, le paiement de son solde de tout compte à la Sogatra, qui s’élève à 18 millions de FCFA.

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