À la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS), un climat de tension s’est installé, mettant à nu les fragilités de gouvernance qui minent certaines structures publiques.
Depuis plusieurs semaines, les échos en provenance du siège de la Sablière laissent entrevoir une atmosphère électrique. Après l’affaire du vol du disque dur au sein de la Direction des Ressources Humaines, un nouvel épisode vient envenimer la situation : un bras de fer entre le Président du Conseil d’Administration (PCA) et la Directrice Générale, Nadia Christelle Koye. Selon une note interne ayant circulé en fin de semaine dernière, le PCA aurait décidé de suspendre unilatéralement la DG de ses fonctions, plongeant la CNAMGS dans un imbroglio administratif sans précédent.
Une décision jugée illégale par plusieurs observateurs, dans la mesure où seul le Conseil d’Administration, réuni en session ordinaire ou extraordinaire, n’est pas habilité à prendre une telle mesure conformément aux textes en vigueur. Une source interne affirme que « cette situation est le résultat de mois de désaccords profonds entre les deux responsables, sur fond de rivalités d’influence et de gestion des ressources ».
Face à cette décision controversée, le syndicat n’a pas tardé à monter au créneau. Lors d’un point de presse organisé ce lundi, les représentants du personnel ont dénoncé les méthodes cavalières du PCA, qualifiant son acte de « dérive autoritaire » et de « mise en danger de la stabilité institutionnelle » de la CNAMGS. Le syndicat a, dans la foulée, appelé les autorités de tutelle à intervenir rapidement pour rétablir l’ordre et préserver la continuité du service public.
« Nous ne pouvons pas accepter qu’une institution aussi stratégique pour la politique sociale du Chef de l’État soit paralysée par des querelles de personnes », a martelé un délégué syndical.
Dans l’opinion publique, cette crise ravive le débat sur la gouvernance des entreprises parapubliques et les limites du pouvoir des organes de direction. Plusieurs analystes y voient le symptôme d’une instabilité administrative chronique qui, si elle n’est pas maîtrisée, risque de compromettre la vision sociale portée par les plus hautes autorités du pays.
Un Conseil d’Administration est d’ailleurs convoqué pour le mercredi 7 octobre prochain. L’enjeu sera de taille : clarifier les responsabilités, rétablir l’ordre hiérarchique et, peut-être, tourner une page houleuse dans l’histoire récente de la CNAMGS.
Les regards, désormais, sont braqués sur la Sablière.
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