On a frôlé le pire, le 25 mars dernier, à l’usine de la société Siat Gabon devenue « ABG » de Mitzic. Les responsables de cette société belge ont raté de peu d’être copieusement bastonnés après avoir osé proposer aux employés, qui sont rentrés en grève, la modique somme de 30 mille FCFA chacun, alors que ces derniers exigent le paiement immédiat de sept mois de salaire. Il a fallu l’intervention du préfet de l’Okano, Timothée Malemba, et des agents des Forces de l’ordre et de sécurité, pour que la délégation des responsables venue de Libreville sorte saine et sauve de ce merdier.
Les agents, qui ont déclenché une grève générale illimitée, avaient, quelques heures avant l’arrivée de la délégation des responsables, organisé une marche de protestation dans la ville, histoire de se faire entendre des autorités de la Transition, à qui ils demandent, aujourd’hui, d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard. D’autant qu’à ce jour, la direction d’ABG n’a daigné donner une suite favorable aux revendications relatives au paiement intégral des sept mois d’arriérés de salaire, à la régularisation des situations administratives (embauches), au versement des cotisations à la Caisse nationale d’assurance-maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Sans omettre les revendications liées à l’amélioration des conditions de vie sur le site de l’entreprise et la prise en charge sanitaire.
Comment en est-on arrivée à ce chaos ?
Tout part du retrait à la tête de la société de Pierre Vandebeek qui, jusqu’ici, était l’Administrateur-directeur général du groupe au Gabon. Pour le remplacer, il place son beau-fils, un certain Gert Vandersmissen. En juin 2016, du fait de nombreuses difficultés, la société décide de vendre son secteur palmerais (Agrogabon). Sauf que les revenus issus de cette importante vente ne serviront pas à renflouer les caisses de l’entreprise. La survenance de la Covid-19, en 2020, va davantage accentuer la crise. La société va alors décider de vendre le stock de caoutchouc accumulé à son principal client l’entreprise Michelin. Sauf qu’une fois de plus, l’argent ne sert pas à régler les dettes de l’entreprise tant auprès du personnel que des établissements bancaires.
Si Pierre Vandebeek finit par virer son beau-fils de la tête de l’entreprise, la situation financière ne s’améliore pas pour tant. Bien au contraire, elle s’aggrave au point qu’en avril 2022, le secteur élevage de l’entreprise est à son tour vendu à la société sud-africaine, Grande Mayumba Agro-business. Mais le marasme est si grand que pour échapper à la fiscalité, indiquent plusieurs sources internes, la direction fait changer le nom de l’entreprise. Ainsi, Siat Gabon devient Agrobusiness Groupe (ABG). Par la suite, la direction vend le siège de la société en ville pour se refugier dans des modestes bureaux à Louis, dans le premier arrondissement de la commune de Libreville. Face à ces manœuvres qui relèvent du gangstérisme, plusieurs sources en internes appellent les nouvelles autorités à agir.
(Affaire à suivre…)
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Le gabonais vie un cauchemar avec ce abg....le site de bitam est le seul qui fonctionne eux aussi sont sans salaire mais vivent de promesses.ou est le premier ministre ndong sima.....les gabonais pleurent la transition ne concerne as ces gabonais de siat
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