En quelques heures la multinationale française a perdu plus de 18% ce mercredi matin à la bourse de Paris. Le cours du groupe minier a dégringolé sur la place parisienne, perdant jusqu’à -18, 73%, à 53, 60 euros par rapport au niveau de clôture de la veille.
Cette chute du groupe Eramet en bourse est consécutive à la décision prise de temporairement suspendre l’activité de production du manganèse dans la ville de Moanda au Gabon, informe le média français La Tribune.
Une mauvaise nouvelle pour Léod Paul Batolo qui, à travers le communiqué signé de lui le 15 octobre, informaait les agents de la situation : « Je tenais à vous annoncer la décision du Groupe Eramet d’arrêter les opérations de production de manganèse sur Moanda. Cette décision, communiquée ce jour, fait suite à la fermeture du marché de manganèse à l’échelle mondiale. »
Si l’Administrateur directeur général de la Comilog a tenté dans le même courrier de rassurer les agents sur le fait « qu’aucune mesure impactant les emplois n’est envisagée pendant cette période », il semble, cependant, que la crise risque de coûter gros à la multinationale. Le groupe, relève La tribune, a prévenu réviser à la baisse ses objectifs annuels concernant l’activité d’extraction du manganèse. Il compte désormais écouler entre 6,5 et 7 millions de tonnes de manganèse en 2024 contre 7 à 7,5 millions annoncés.
En difficulté avec le nickel
La descente aux enfers d’Eramet ne s’arrête pas là. La multinationale connaît par ailleurs des difficultés avec les ventes de sa production de nickel. L'industriel historique, la Société-Le Nickel (SLN) est fortement endettée (493 millions d'euros de dette financière nette fin 2022) et son actionnaire majoritaire Eramet a confirmé fin octobre qu'il n'injecterait pas plus d'argent dans sa filiale. Or la SLN a effectué en août le dernier tirage d'un important prêt de 60 millions d'euros consenti par l'Etat. La cessation de paiement n'est «qu'une question de semaines», affirmait Jérôme Fabre son Directeur général dans le Figaro du 25 janvier 2024.
Le Gabon pour renflouer les caisses
En difficulté en La Nouvelle-Calédonie, la multinationale Eramet s’est repliée, ces dernières années, sur la Comilog à travers l’accélération et l’intensification de l’extraction et l’exploitation du manganèse. Ce, avec la complicité de leur homme de main, Léod Paul Batolo. Tout cela au mépris de l’impact sur l’environnement mais surtout en accélérant l’épuisement de la ressource.
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