Le Pr Mathurin Ovono Ebe, à gauche, fustige le laxisme de la tutelle.
Déplorant la précarité qui prévaut actuellement à l’Université Omar Bongo, le Syndicat national des enseigneurs chercheurs de l’UOB est monté au créneau pour fustiger le silence de la tutelle, c'est-à- dire le ministère de l’Enseignement supérieur. Le syndicat a fait état de la situation au Premier ministre dans une correspondance.
S’achemine-t-on vers une grève des enseignants de l’Université Omar Bongo ? Si le sujet n’a pas été abordé lors de la dernière sortie du Snec-UOB, le Pr Mathurin Ovono Ebe ne s’est pas fait prier pour dire tout le mal qu’il pense de la situation qui prévaut actuellement à l’Université Omar Bongo. Le syndicaliste a fait état de la précarité administrative, du dérèglement du calendrier académique, de la pauvreté de la bibliothèque...
Dans une correspondance envoyée au Premier ministre, le Snec-UOB a fait état de l’ensemble de ces maux. Pour le Snec, les dysfonctionnements ont plusieurs conséquences, notamment sur les activités pédagogiques. Pour le compte de l’année universitaire 2022-2023, les activités pédagogiques n’ont pas débuté dans plusieurs départements, alors que nous sommes déjà au mois de février. Et certains départements bouclent encore, soit des examens de rattrapages, soit la saisie des notes pour le compte de l’année universitaire 2021-2022, dénonce le bureau du Snec.
Le président du Snec-UOB explique en outre que « cela fait 3ans, jour pour jour, que l’UOB est dépourvu de deux vice-recteurs et d’un secrétaire général adjoint. Par ailleurs, il y a des départements qui manquent de directeurs ».
Profitant de cette sortie, le Snec-UOB a dénoncé les recrutements des enseignants qui se font en violation flagrante des textes en vigueur. Prenant pour exemple, l’arrêté n° 0051/MESRTTENFC, fixant les modalités de recrutement. Selon les syndicalistes, il s’agit d’un texte qui a mis en place une commission de recrutement des enseignants-chercheurs, chercheurs et personnels du supérieur, en violation de l’article 6 du décret 866/PR/ Mep, fixant le statut particulier des personnels de l’enseignement supérieur.
UOB, un repaire de bandits
Ce n’est pas tout. L’université Omar Bongo, dénonce le Snec, est devenu un repaire de bandits de grand chemin et des malades mentaux. Des situations qui perturbent les activités pédagogiques et exposent les étudiants, les enseignants, et même le personnel administratifs à l’insécurité.
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