Voilà une disposition qui va à nouveau faire grincer des dents et susciter une vague de contestations. Pour renflouer les caisses, en cette période de crise sanitaire, le gouvernement a eu la brillante idée de faire adopter, lors du conseil des ministres du 12 juin dernier, une disposition instituant une taxe sur les retraits d’un montant supérieur ou égal à un million de Fcfa.
Cette disposition contenue dans le projet de loi de finance rectificative (PLFR) est imposable sur tous les retraits en numéraires à un taux fixé à 2%. Autrement dit, désormais lorsque que vous retirez 1 million à votre banque vous recevrez 980 mille Fcfa. 2O mille Fcfa seront retirés au titre de la fameuse taxe. Si ladite disposition reste à être adoptée par le parlement, dans la société civile et au sein des milieux financiers elle fait déjà l’objet de critiques. Pour l’Economiste, Mays Mouissi cette décision va tout de suite entrainer une thésaurisation des avoirs par les épargnants. Autrement dit, les agents épargnants ne seront plus très motivés à placer leur agent dans les banques.
Quand d’autres acteurs, comme l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima appellent, le gouvernement à baisser la masse salariale pour tenter de pallier à une baisse significative des recettes budgétaires de l’ordre de 700 milliards de Fcfa. Dans une tribune libre publiée en mai dernier, Mays Mouissi allait plus loin en suggérant une réduction drastique du train de vie de l’Etat. Notamment la réduction de manière significative des budgets de certaines institutions dont la présidence de la République. Le but, indiquait-il, étant de générer des économies afin de ne pas restreindre les dépenses liées à des secteurs essentiels comme l’éducation, la santé et les infrastructures.
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L’économiste suggérait en outre, aux décideurs de mettre en place une véritable stratégie de relance basée sur trois piliers : l’appui au secteur privé formel et informel, le renforcement de la protection sociale et l’investissement public. Au niveau, des entreprises, poursuit-il, il faut conjuguer dans le cadre d’un programme coordonné des mesures de soutien économiques, budgétaires, fiscales et monétaires, en vue d’assurer l’accès des entreprises à la liquidité dont elle manque et qui est indispensable pour assurer leur pérennité. Or, la décision du gouvernement, s’il elle adoptée par le parlement, risque de davantage fragiliser les établissements de crédit. Preuve que le gouvernent joue avec le feu.
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