Après que la coalition des syndicats du secteur santé a eu à décider de la suspension de la prise en charge des assurés Cnamgs dans les structures sanitaires publiques, l’opinion attendait du gouvernement, et notamment du ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang, des explications claires sur les causes de cette situation.
Comment expliquer l’incapacité de la Caisse d’assurance maladie Cnamgs à liquider sa dette vis-à-vis des hôpitaux alors que chaque fin du mois l’Etat procède aux prélèvements des cotisations dans les salaires des agents publics dans le cadre du financement du fond 2 ? Pourquoi la Cnamgs éprouve des difficultés à recouvrir la totalité des financements liés à ce fond ? Quelle est la destination prise par l’argent ?
Or, à l’issue de la réunion convoquée, le 10 mai dernier par le premier Ministre, Rose Christiane Ossouka, le gouvernement s’est contenté d’indiquer que tout était mis en œuvre pour venir à bout des dysfonctionnements actuels autour du financement des hôpitaux publics. Sans plus ! Autant dire qu’il y a derrière ce mutisme volontairement entretenu des soupçons de malversations dans la gestion du fond 2. D’autant que même la Cnamgs, directement accusée par les agents de santé d’être à l’origine de l’agonie des hôpitaux publics, se terre elle aussi dans le silence. Tout est mis en œuvre pour étouffer une réalité bien sombre.
(A suivre)
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