Les critiques n’en finissent plus à l’encontre de Pierre Duro. L’actuel chef de mission de la Task-force sur la dette intérieure et extérieure est accusé de faire usage de méthodes ardues à la limite de l’humiliation pour recouvrer auprès des entreprises les dettes. L’information donnée par Africa Intelligence est reprise par Gabonreview, indique que certains responsables d’entreprises n’ont pas hésité à ouvertement dénoncer cette façon de faire lors du Forum économique Gabon-France organisé le 29 mai dernier.
« Plusieurs opérateurs économiques étrangers se disent embarrassés par des convocations de leurs cadres à Libreville par Pierre Duro, des SMS agressifs laissant poindre un risque d’arrestation, le tout sur fond d’ultimatum pour verser des sommes importantes » rapporte Africa Intelligence. Suffisant pour créer entre la Task-force et les milieux d’affaires un climat lourd, tendu marqué par de la méfiance.
Une situation qui exaspère même au sein du gouvernement et de l’administration publique. Certains membres du gouvernement n’ont pas hésité à interpeller le Président de la Transition sur la « gêne » occasionnée par Duro dans sa façon de faire. Le premier Ministre, Raymond Ndong Sima n’avait pas hésité, il y a quelques mois, à affirmer ne pas être au courant du rapport produit par la task-force. Exprimant ainsi son malaise devant l’attitude du Franco-gabonais à naviguer seul et de n’en se référer qu’au Chef de l’Etat.
La situation est d’autant plus explosive que Duro a poussé récemment le bouchon en menaçant ouvertement certains chefs d’entreprises d’incarcération s’ils ne reversaient pas plusieurs milliards de Fcfa. Un mode opératoire pour le moins opaque, qui inquiète les entreprises dans le viseur de Duro ces dernières semaines, notamment Eiffage, Colas, Sogea-Satom et Perenco.
Les opérateurs économiques qui indiquent ne pas s’opposer au paiement de leurs dettes à l’Etat gabonais, interpellent le président de la République sur la nécessité que cela se passe dans un climat apaisé et de respect mutuel.
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