Bien que l’actualité sur le Covid-19 ait relégué les affaires autour de scorpion au second plan, de la prison centrale, Brice Laccruche Alihanga (BLA) organise sa défense. L’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo n’entend pas moisir en prison pour des accusations de malversations financières dont il ne se reconnaît pas. Conséquence, au cours du mois de mars, renseigne Jeune Afrique, dans sa dernière livraison, l’ancien messager intime d’Ali Bongo tente de pousser les enquêteurs à auditionner les responsables du Budget et du Trésor.
Pour y arriver, le 23 mars dernier, son avocat, Anges Kevin Nzigou a adressé une nouvelle demande d’acte au président de la chambre d’accusation spécialisée de la cour d’appel de Libreville. Dans cette missive, souligne le média panafricain, Anges Kevin réclame des autorités judiciaires qu’elles organisent l’audition du directeur général du Budget, Fabrice Andjoua Bongo Ondimba. Cette demande à l’endroit de celui qui est par ailleurs le démi-frère d’Ali Bongo et le fils de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo est restée à ce jour sans réponse.
Or, indique JA, l’avocat de Bla espère à travers cette saisine obtenir le témoignage du directeur du Budget. Fabrice Bongo Ondimba devra par exemple préciser les dates, les lignes budgétaires et le cadre légal sur les détournements de fonds imputés à son client. Ce d’autant plus que BLA récuse à ce jour, toutes actions sur un quelconque compte public dont la gestion incombe depuis 2017 à Fabrice Andjoua Bongo Ondimba.
La même procédure a été aussi introduite pour obtenir le témoignage de Franck Yann Koubdje, actuel directeur général du Trésor public. Cette requête, comme d’autres, est restée sans réponse. Preuve que ces nombreuses saisines gênent très fortement le juge d’instruction désormais bloqué entre deux extrêmes : donner une suite favorable à ces requêtes et faire éclater toute la vérité ou fermer les yeux et donner raison à BLA qui ne cesse de clamer son innocence.
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