Quand on n’a rien à dire d’intéressant, il est toujours préférable de garder le silence. Une sagesse qu’a manqué d’expérimenter Nicole Assélé. Piquée par on ne sait quelle mouche, la cousine d’Ali Bongo Ondimba a décidé de venir jouer au chevalier-défenseur d’une cause pourtant perdue. L’ancienne Directrice générale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a écumé, la semaine dernière, les plateaux des médias, afin d’appeler les militaires à libérer son cousin Ali Bongo Ondimba de sa résidence surveillée.
Non sans exiger la mise en place d’une Commission vérité, réconciliation, pardon et réparation susceptible de faire la lumière sur les massacres post-électoraux de 2009 et 2016. L’ex-Ministre des Sports n’a pas manqué de rappeler à l’opinion que la famille Bongo n’avait pas géré le pays tout seul. Par conséquent, a-t-elle précisé, elle ne saurait répondre, toute seule, des crimes de mauvaise gestion du Gabon pendant 56 ans de règne.
A peine avait-elle terminé la lecture de son fastidieux mémoire en défense, que l’opinion publique lui était tombée dessus. Pour rappeler à cette dame ou demoiselle qu’elle n’était pas la personne appropriée pour jouer aux avocats des Bongo. Surtout que son nom est associé à la gestion désastreuse du pays. Notamment de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Sur cette lancée, le site en ligne Kongosanews a vite fait de rappeler à Nicole Assélé les affaires de délit d’initié dans lesquelles elle est trempée jusqu’au cou en ayant fait louer, par exemple, à la CNSS des maisons dont elle est la propriétaire, alors qu’elle était encore à la tête de l’organisme de gestion des retraites.
Que dire des détournements de fonds, des recrutements anarchiques, des projets pharaoniques qui ont plombé les caisses de la structure au point qu’à ce jour, la CNSS n’est toujours pas sortie du gouffre ? D’ailleurs, gênée et accablée par des questions relatives à sa gestion, Nicole Assélé a botté en touche, en affirmant qu’au Gabon, dès qu’on est promu à un poste à responsabilité, on est, tout de suite, perçu comme un voleur. Une manière grossière de noyer le poisson, alors que pèse sur elle de sérieux soupçons de malversations financières et de gabegie.
S’il elle en est à exiger la mise en place d’une Commission vérité, réconciliation, pardon et réparation sur les massacres prétendument commis par son cousin Ali Bongo Ondimba au sortir des élections présidentielles d’août 2009 et 2016, l’ex-DG de la CNSS est, étrangement, restée muette en ce qui concerne la publication du rapport de la Task-force sur la gestion de la CNSS. L’opinion a, pourtant, voulu entendre l’avocate du clan Bongo/Dabany s’exprimer à ce sujet si tant est qu’elle n’a rien à se reprocher.
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