Moanda, ce joyau du Gabon où l’on trouve à la fois des gisements miniers et des promesses ministérielles… ou plutôt, des promesses Comilogiennes. Récemment, la filiale d’Eramet a décidé de renforcer son programme de Responsabilité Sociétale (RSE) en organisant une série de rencontres avec les habitants locaux, histoire de prouver à tout le monde qu'il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir d’une réunion bien orchestrée.
Sous la houlette de Leod Paul Batolo, Administrateur Directeur Général de la Comilog, la tournée des quartiers, de Belle Vue à Léyima, a ressemblé à un festival de bonnes intentions. D’un côté, on avait des résidents enthousiastes prêts à accueillir leur sauveur. De l’autre, un responsable d’entreprise assurant qu’ils allaient "bientôt" avoir de l’eau potable, des routes en béton, des lampadaires solaires et, pourquoi pas, des miracles. C’était le grand show de la "Responsabilité Sociétale" où, en théorie, chaque promesse était censée devenir réalité… mais peut-être dans un futur parallèle.
L’Éclairage Public : Quand Comilog Brille de Promesses
Commençons par les lampadaires. L'an dernier, 600 lampadaires solaires ont été installés, illuminant à peine les rues de Moanda, mais illuminant surtout les espoirs d'une population qui en rêvait. Mais ce n’est pas assez, oh non ! Après tout, qui pourrait se satisfaire de 600 lampadaires dans une ville de 80 000 habitants ? C’est alors que Batolo, le messie des nuits sombres, a promis l’ajout de 430 autres lampadaires. Mais attention, ces derniers ne seront installés qu’après que les 600 précédents aient démontré leur efficacité. Il faudra peut-être attendre un peu, mais bon, qui a dit qu’un bon éclairage ne se mérite pas ? Après tout, la lumière est parfois au bout du tunnel, mais seulement si vous avez assez de patience et d'espérance.
Leod Paul Batolo, toujours aussi rassurant, a aussi promis un accès à l'eau potable… mais à quel prix ? Un nouvel aménagement de forages et de fontaines publiques, un projet apparemment "imminent", mais qui ne sera bien entendu effectif que lorsque le bon Dieu de la Transition aura jugé que Moanda est prête à accueillir ses précieux arrosoirs. En attendant, les résidents peuvent toujours s’enorgueillir de leur patience inébranlable en espérant qu’un jour, peut-être, l'eau cessera d’être une quête mystique à travers des kilomètres de distance.
Entrepreneuriat : Le Rêve de L’Auto-Emploi
Quand la jeunesse de Moanda réclame des opportunités d’auto-emploi, la Comilog répond avec générosité : "Pourquoi pas créer des micro-entreprises?" Et voilà, 280 micro-entreprises ont vu le jour grâce à un fonds d’amorçage, dont… 208 ont survécu jusqu’à aujourd'hui. Bon, il y en a 72 qui sont passées à la trappe, mais qui s'en soucie ? L’essentiel, c’est que les gens se soient lancés. Un échec ? Peut-être. Mais au moins, les jeunes de Moanda ont la chance d’apprendre à leurs dépens ce que signifie vraiment le mot entrepreneuriat. Parce qu'après tout, dans le monde de Comilog, l’échec est juste une étape avant le succès, n’est-ce pas ?
Les Routes : Un Détour vers l'Avenir
Le fameux programme de réhabilitation des routes un autre cadeau de la Comilog aux Moandais – semble prometteur. En 2023, 23 kilomètres de routes ont été réparées, histoire de rendre hommage aux écoles locales (puisque, bien entendu, l’accès aux écoles doit passer avant l'accès à n'importe où ailleurs). Mais rassurez-vous, chers citoyens, ce n’est que le début ! Leod Paul Batolo a promis plus de routes, plus de réhabilitation, plus de tout… un jour. Quand ? Eh bien, c’est une question d’attente… patience et persévérance seront les maîtres-mots des mois à venir. À moins qu'un miracle n'arrange les choses plus tôt, ce qui n'est pas totalement exclu dans l'univers parallèle des promesses.
En dehors des promesses de développement, le clou du spectacle fut le "dialogue constructif" entre la Comilog et les habitants. Les responsables ont écouté, attentivement et sérieusement, les préoccupations des Moandais : "L’eau, les routes, l’emploi, l’éclairage." Et après cette écoute, quoi ? Eh bien, on leur a donné… plus de promesses ! Parce qu’aucune bonne réunion ne serait complète sans une dose de mots rassurants, de gestes engagés et, bien entendu, de petits engagements financiers (provisoires, évidemment).
La Comilog, fidèle à elle-même, a fait ce qu’elle sait faire de mieux : donner de l’espoir et des sourires tout en envoyant des promesses qui flotteront dans l’air aussi longtemps que l’eau potable et les lampadaires n’auront pas été installés. À Moanda, la patience n’est pas seulement une vertu : c’est une nécessité. Alors, chers résidents, continuez à rêver de routes pavées, de lampadaires qui fonctionnent et d’une eau qui coule sans restriction… tout ça, bien sûr, le jour où l’impossible deviendra réalité. Moanda, la ville de demain… Peut-être. Mais en attendant, profitez de la lumière – surtout si elle est solaire et qu'elle finit par arriver.
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