Dans ses déclarations, l’ancien chef du gouvernement souhaite débattre avec le président de la transition, le premier ministre et le vice premier ministre. Il n’en fallait pas pour que la toile s’emballe. Réponse du berger à la bergère. Raymond Ndong Sima a répliqué en indiquant à son interlocuteur qu’il est disposé à convenir d’un débat avec à la date qui lui convient. La claque !
Mais au-delà de cet échange virulent entre les deux hommes, cette affaire est venue mettre à nu ( une fois de plus) les incohérences d'Alain-Claude Bilié-By-Nze. Ceux qui n’ont pas la mémoire courte ont immédiatement rappelé au natif de Ntang-Louli qu’il demande aujourd’hui un débat qu’il refusait hier aux opposants au régime d’Ali Bongo.
Au plus fort moment des allégations fabriquées en 2016 sur Frank Ping et son père concernant l’affaire des rétro commissions révélées par Médiapart, Alain-Claude Bilie-By-Nze, alors ministre de la Communication et Porte-Parole du gouvernement, affirmait à la demande de Jean Ping d’organiser un débat public sur cette affaire que « la demande d’un débat contradictoire n’est pas prévue par les lois de la République. »
Bilié-By-Nze a peut-être oublié mais la question qu’on est en droit de se poser est de savoir qu’elle est le cadre réglementaire qui va organiser ce débat qu’il souhaite ? Entendu qu’il a déjà affirmé dans un passé que la loi gabonaise ne prévoit aucun débat contradictoire. Débattre de quoi avec un homme abonné aux mensonges, à l’agitation et au spectacle. Peut-on un seul instant accordé du crédit à cet homme qui tente désormais de se faire passer pour le chantre de la démocratie ?
Peut importe, face à l’agitation, Ndong Sima se veut cohérent avec lui-même. Solidaire des actes du dialogue qui font l’objet du projet de constitution aujourd’hui, Raymond Ndong Sima fait preuve de pédagogie sur l’ensemble du pays en sensibilisant les populations sur la Constitution. Son objectif faire gagner le « oui ».
« Dans une vie en collectivité, on fait des compromis. Cela ne voudrait pas dire qu’on se compromet. On fait des concessions pour se rapprocher d’une solution qui est la plus consensuelle possible », affirme le coordonnateur national de la campagne pour le « oui ».
Non sans rajouter : « chacun peut sur un article, un deuxième ou un troisième considérer que ce n’est pas vraiment ce qu’il voulait mais au final, il faut être capable de transcender sa position pour choisir quelque chose qui convient à l’ensemble de la communauté. »
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