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Politique

(Législatives à Ntoum) Nkoghe Bekale appelle les populations à dépasser les clivages politiques : quand la campagne locale tourne à la comédie !

IMG Julien Nkoghe Bekale, ancien Premier ministre.

À Ntoum, à la veille des législatives et locales du 18 octobre 2025, la politique ne sent plus le parfum de la démocratie, mais la bonne vieille odeur du feu de brousse : ça crépite, ça fume et ça pique les yeux. Les clans, les familles, les tribus et les anciens du PDG se regardent comme des poules devant un couteau chacun priant que ce ne soit pas son cou qui passe à la casserole des urnes.

 

Car ici, la campagne, c’est une messe sans prêtre : tout le monde prêche, personne n’écoute. Et dans la chorale électorale de Ntoum, il y a ceux qui chantent la fraternité la main sur le cœur… pendant que l’autre main compte déjà les bulletins de leurs cousins. « Quand le tambour change de main, le rythme reste le même », dit un adage du cru et à Ntoum, les anciens PDGistes battent encore la mesure, même s’ils se font passer pour des indépendants parfumés à la vertu.

 

C’est dans ce décor que débarque Julien Nkoghe Bekale, l’ancien Premier ministre, reconverti en sage Facebookien. Du haut de son clavier, il prêche la paix, la raison, et surtout le vote pour les « femmes et hommes compétents ». Un discours admirable, sauf qu’à force d’entendre les anciens du système donner des leçons de morale politique, on se demande si le renard ne s’est pas improvisé conseiller en sécurité de poulailler.

 

Car, soyons sérieux : le même qui nous explique aujourd’hui qu’il ne faut pas voter par appartenance partisane est un produit pur sucre du PDG, estampillé usine-mère. L’homme connaît la musique il l’a même dirigée ! mais voilà qu’il vient désormais chanter les louanges du dépassement des clivages, en soutien à la ministre-candidate Camélia Ntoutoume Leclercq.

 

Un vieux proverbe fang dit : « Le lézard peut porter un costume, il ne deviendra jamais crocodile. » À Ntoum, les urnes promettent donc un grand bal des hypocrisies. Les anciens camarades de parti s’y toisent comme des épouses coépouses au marché : sourire devant, rancune derrière.

 

Les familles se divisent, les amis se soupçonnent, et les tribus se rappellent soudain des vieilles querelles de plantation. « Voter pour le cousin, c’est voter pour soi-même », glisse un sage du quartier… avant d’ajouter en riant : « À condition qu’il gagne ! »

 

Pendant ce temps, la campagne locale tourne à la comédie de la vertu en terrain miné : on promet des routes qu’on n’a jamais goudronnées, on parle d’avenir dans des salles sans électricité, et on jure de servir le peuple pendant qu’on signe déjà les contrats pour ses propres poches. C’est un peu comme ces politiciens qui crient “Dieu est grand” juste avant d’aller négocier en petit comité.

 

Et pourtant, le message de Nkoghe Bekale, entre deux lignes, sonne juste : Ntoum mérite mieux. Oui, mais « mieux », c’est qui ? Le même qu’hier repeint en candidat neuf ? Ou le nouveau qui rêve de devenir l’ancien dès demain ?

 

Parce qu’à Ntoum, les élections, c’est toujours la même danse : On applaudit les promesses comme un tambour brisé. On vote avec l’espoir au ventre. Et on se réveille le lendemain avec la gueule de bois démocratique. Comme dit un proverbe bantou : « Quand le singe veut imiter l’homme, il finit toujours par montrer ses fesses. » Et nos politiciens, à force de jouer les réformateurs vertueux, finissent toujours par nous rappeler de quel arbre ils descendent.

 

Alors samedi, les urnes parleront. Mais à Ntoum, on le sait : les urnes n’ont jamais la langue bien pendue, surtout quand ce sont les clans qui les font parler. Et après tout, ici, la politique, c’est comme la sauce d’arachide : tout le monde y trempe les doigts, mais personne ne veut avouer qui a mis trop de piment.

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