Dans un paysage politique gabonais trop souvent marqué par l’opportunisme, les retournements spectaculaires et les trahisons de dernière minute, l’Union nationale (UN) fait figure d’exception. Depuis sa création en 2010, ce parti a connu dissolutions, réhabilitations, fractures internes et tempêtes politiques, sans jamais renier une chose : sa ligne directrice. L’UN est restée constante. Et cette constance a un nom : la dignité du peuple gabonais.
De Zacharie Myboto à André Mba Obame, de Pierre-Claver Zeng Ebome à Paulette Missambo aujourd’hui, l’Union nationale s’est construite sur le refus du compromis avec le système Bongo-PDG. Dissoute en 2011 pour avoir osé proclamer une vérité politique que beaucoup pensaient tout bas – la contestation de la légitimité d’Ali Bongo elle a payé cher son insoumission. Mais, paradoxalement, c’est cette intransigeance qui lui vaut encore le respect d’une partie de l’opinion.
On peut lui reprocher ses querelles internes, ses scissions récentes avec la création de l’Union nationale initiale (UNI), ou encore ses difficultés à maintenir une discipline de fer parmi ses cadres. Mais il faut reconnaître une réalité : contrairement à beaucoup de formations politiques locales, l’UN n’a jamais pactisé avec le pouvoir en place. Ses candidats, même affaiblis par les coups du sort et les calculs personnels, ont toujours défendu une même idée : que le Gabon mérite mieux que l’humiliation et la résignation.
La dignité, voilà le mot-clé. Une dignité qui ne se marchande pas dans les salons feutrés du pouvoir, qui ne s’achète pas à coups de postes ministériels ou de contrats publics. Une dignité que l’UN brandit comme son étendard face à ceux qui croient que la politique n’est qu’un marché de dupes.
Alors que le pays entre dans une nouvelle phase de transition politique, les candidats de l’Union nationale s’avancent avec une vision claire : Mettre fin à la politique de rente et de clientélisme qui a étouffé l’initiative et réduit le citoyen à un mendiant dans son propre pays. Restaurer la justice sociale et l’égalité des chances, pour que chaque Gabonais retrouve fierté et respect dans les services publics. Rebâtir la confiance entre l’État et les citoyens, brisée depuis trop longtemps par le mensonge et l’arrogance du pouvoir.
Le pari est audacieux, surtout dans un contexte où la multiplication des partis et des alliances opportunistes brouille les repères. Mais c’est peut-être justement cette fidélité à ses convictions qui distingue encore l’Union nationale.
Car à l’heure où beaucoup se pressent dans les couloirs du pouvoir pour négocier des postes ou des privilèges, l’UN garde le cap. Et dans une démocratie encore fragile comme celle du Gabon, cette constance n’est pas un luxe : c’est un acte de loyauté à l'endroit d'un idéal : "le Gabon pour tous."
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