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CECA-GADIS annonce la fermeture de près de la moitié de ses magasins : le Géant de l’agroalimentaire s’effondre !

IMG Plusieurs magasins du groupe vont fermer au Gabon.

Le couperet est tombé. CECA-GADIS, mastodonte de la distribution gabonaise depuis l’époque où l’on écrivait encore les factures à la main, annonce la fermeture de près de la moitié de ses magasins. Résultat : 103 points de vente hier, 60 demain, et des centaines de familles laissées sur le carreau. Pendant ce temps, quelques dirigeants cherchent encore qui a oublié d’éteindre l’incendie... huit ans après le début du feu. Comme dit l’adage : « Quand le fleuve déborde, ce ne sont pas les crocodiles qui se noient. » Les crocodiles, cette fois, sont bien installés dans les bureaux climatisés.

 

Une crise annoncée… mais que personne n’a voulu lire

Le retrait de l’accompagnement de l’État en 2018 ? Une bombe. Mais la haute direction, pourtant experte en graphiques et tableaux Excel, a visiblement confondu gestion et prière : aucune restructuration, aucune adaptation, aucun repositionnement stratégique… rien. On a laissé couler le navire avec une élégance presque artistique.

Pour résumer : Le chiffre d’affaires baisse. Les résultats chutent, les pertes s’accumulent. Et la direction répond : « Continuons comme si de rien n’était. » On appelle ça la stratégie de l’autruche, sauf que même l’autruche finit par sortir la tête. CECA-GADIS, elle, a attendu de perdre la moitié de ses plumes.

Des localités abandonnées, comme des orphelins du commerce. Plus grave encore : certaines provinces perdent leur seul point de ravitaillement moderne. Le supermarché qui faisait office de centre social, économique et parfois même psychologique disparaît.

 

Il faudra maintenant aller à des kilomètres pour acheter du riz, du lait ou simplement un savon. Bienvenue dans le Gabon de 2025 : le pays où l’on réinvente la marche forcée pour faire ses courses. Comme dit le proverbe : « Celui qui ferme la porte du grenier oblige les autres à se nourrir de vent. » Une gestion interne qui sent le manioc oublié au soleil.

 

Pour les analystes du secteur agroalimentaire, ce désastre était aussi prévisible que la saison des pluies. Le département Gaboprix perdait de l’argent depuis des années. Les magasins de proximité étaient plus déficitaires qu’un cheptel de poules maigres. Et pourtant, la direction s’est comportée comme si la rentabilité était un concept facultatif réservé aux autres entreprises. Là où un gestionnaire normal aurait allégé les charges, modernisé le réseau, optimisé la logistique ou même digitalisé les ventes…

 

CECA-GADIS a préféré attendre qu’un miracle tombe du ciel.

Le problème ? Même Jésus n’a jamais multiplié les déficits. Et maintenant ? On coupe, on ferme, on privilégie le rentable Face à l’abîme, la direction sort son scalpel : fermeture massive des magasins, réduction du réseau, et repli stratégique. Une décision présentée comme un choix courageux. Courageux ?

Disons plutôt qu’il fallait agir quand il restait encore quelque chose à sauver. Aujourd’hui, CECA-GADIS découvre que la vraie loi du marché, ce n’est pas la nostalgie des années 1970, mais la brutalité économique : si tu ne t’adaptes pas, tu disparais. Les familles paient la note, les décideurs s’en lavent les mains. Au final, ce sont plus de 2 000 emplois directs et indirects qui risquent de s’évaporer dans l’air du temps.

Des familles entières plongées dans l’incertitude, pendant que certains se félicitent encore d’avoir “tenu huit ans sans l’État”. Oui, mais tenir en s’accrochant à un arbre mort, c’est juste reculer pour mieux tomber. « Quand la case brûle, ce ne sont pas les termites qui pleurent », dit un autre proverbe. Et dans cette affaire, les termites, ce ne sont ni les dirigeants, ni les décideurs politiques. Ce sont les travailleurs, les ménages, les petites villes et les villages qui dépendaient de ces magasins.

 

CECA-GADIS paie sa gestion, le Gabon paie les dégâts

On pourra analyser la situation sous tous les angles : erreurs managériales, aveuglement stratégique, dépendance aux subventions, absence de vision moderne, manque d’innovation logistique. Mais une chose est sûre : Quand une entreprise manque de lucidité, c’est tout un pays qui finit par manquer de pain. Et comme on dit chez nous : « Celui qui dort sur le chemin finira écrasé par le cortège. » Il serait peut-être temps que certains se réveillent.

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