N’affirmez surtout pas qu’il y a dans ces administrations une sorte de « malédiction de l’argent », on dira de vous que vous êtes « jaloux » du traitement qui est réservé à nos fonctionnaires des régies financières. Pourtant, les années passent et la réalité demeure la même : il y a une profonde crise au sein des mamelles de l’Etat. Au point que le scénario : grève-paiement des primes-grève…devient plus que lassant.
C’est d’ailleurs sur ce terrain que se déchirent désormais les deux principales confédérations syndicales. Alors que la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecoref) lançait, le 14 juillet dernier, une grève pour non seulement exiger le paiement des primes mais aussi la régularisation des situations administratives, l’ homologue de la Fédération des syndicats des régies financières (Fesyrefaa) appelait par contre les agents à être présents à leur poste. Désordre !
Le premier mouvement mené par Mbatsi Bayonne, Richard Mbagangoye, Davy Mouguengui, Nicaise Otounga et Sylvain Ombindha Talheywa se voit désormais contredit ouvertement par leur ami d’hier, Erisco Mvou Ossialas. Ce dernier étant demeuré président de la Fesyrefaa. Les raisons d’une guerre ouverte ? Le leadership syndical. Les uns et les autres voulant absolument être les interlocuteurs privilégiés du gouvernement lors des différents rounds de négociations. Mais diantre dans quel intérêt alors que les deux structures portent dans leurs cahiers de charges les mêmes points de revendications ? Là encore poser la question c’est déjà y répondre. D’après plusieurs sources, les après-conclaves ou apartheid sont souvent les lieux de négociations pour des postes juteux et autres récompenses.
Est-il donc étonnant qu’après les voyages tout frais payés au Maroc et la mise en place des commissions tripartites à Libreville ; aucune solution ne soit trouvée au problème des régularisations administratives des agents et à l’harmonisation des primes ? Si le gouvernement et plusieurs directeurs centraux n’ont aucun intérêt à trouver des solutions définitives à ces questions, les syndicats par leur attitude trahissent le serment qui fonde même leur existence : la défense des intérêts des travailleurs. Et c’est bien dommage !
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires