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Formation professionnelle au Gabon : un débat télévisé révèle les failles du système

IMG Un débat révélateur des carences dans la formation professionnelle.

Lors de l'émission "Le Grand Débat du Soir", le directeur général adjoint de l'ANFEP a été mis en difficulté par un syndicaliste pointant du doigt les lacunes de la formation professionnelle.

 

 

Le débat télévisé diffusé mardi dernier sur Gabon24 a mis en lumière les défis persistants de la formation professionnelle au Gabon. Opposant M. Mfoubou Raphael, directeur général adjoint de l'Agence Nationale de la Formation et de l'Enseignement Professionnel (ANFEP), à Prince Prosper Engonga, président du Syndicat de la Formation Professionnelle (SYFOP), ce débat a révélé de profondes lacunes dans la gestion et la mise en œuvre des politiques de formation.

 

Déroulement du débat

 

Animé par Amstrong Agaya, l’émission « Le Grand Débat du Soir » avait pour thème « Formation professionnelle, défis de l'adéquation formation emploi ». D'entrée de jeu, M. Mfoubou Raphael a peiné à convaincre l'audience, ses réponses évasives et ses chiffres souvent erronés ont suscité l'incompréhension et la critique. Face à lui, Prince Prosper Engonga a adopté une approche directe et critique, mettant en exergue les manquements du système actuel.

 

Les lacunes soulignées par le SYFOP

 

Prosper Engonga n'a pas mâché ses mots. Il a déploré l'absence de données fiables sur l'employabilité des diplômés issus des centres de formation professionnelle. Selon lui, le non-suivi des conventions avec les entreprises censées accueillir les stagiaires et les embaucher, constitue un obstacle majeur à l'efficacité de ces formations. Il a également pointé le manque de continuité dans la tutelle ministérielle, oscillant entre le ministère de l’Enseignement supérieur et celui de l'Éducation nationale, signe d'un manque de vision cohérente.

 

Un constat alarmant

 

Le syndicaliste a souligné une statistique particulièrement inquiétante : 80% des formateurs professionnels sont des vacataires, une situation qui compromet la qualité de l'enseignement dispensé. Malgré des infrastructures modernes, comme les centres de Nkok et de Nvengue à Franceville, les formations ne débouchent pas sur des emplois stables, laissant de nombreux diplômés sans perspective.

 

Un besoin urgent de réforme

 

Les spectateurs, accrochés à l'émission, ont pu constater la nécessité d'une réforme profonde de la formation professionnelle au Gabon. Les jeunes gabonais, en quête de leur premier emploi, sont les premiers à subir les conséquences d'une gestion défaillante et des nominations arbitraires à la tête des organes dirigeants.

 

 

Le débat a mis en évidence l'urgence d'une réforme structurelle du secteur de la formation professionnelle. Les autorités de transition sont appelées à prendre des mesures concrètes pour améliorer la qualité des formations et garantir une meilleure adéquation entre l'offre de formation et les besoins du marché du travail. Le Gabon ne peut plus se permettre de négliger ce vivier de talents, essentiel pour réduire le chômage endémique et promouvoir une croissance inclusive.

 

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1 Commentaires

Esperance Assante - Jun 30, 06:52

Esperance Assante


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