A moins de trois ans de la prochaine élection présidentielle, le spectre d’une candidature d’Omar Denis Junior Bongo hante les nuits de plusieurs hautes personnalités au sommet de l’Etat. Si le fils d’Omar et d’Edith Lucie se garde à ce jour de se prononcer sur une question aussi délicate, il n’empêche que ces faits et gestes sont scrutés, décortiqués. Au point que sa tournée dans le Haut-Ogooué en mars dernier n’en finit plus de « faire chauffer les messageries WatsApp au sein de la famille présidentielle gabonaise », relève Africa Intelligence dans sa livraison du 30 avril dernier.
Le journal très introduit dans les arcanes du Palais indique même que certains membres de la famille présidentielle, en l’occurrence Malicka Bongo, avaient en mars dernier tenté d’empêcher l’entrée de la délégation au mausolée de sa demi-sœur, Albertine Amissa Bongo. Si au final Omar Denis Junior, accompagné de son demi-frère, Christian Bongo et de son oncle maternel Wamba Sassou Nguesso, avaient pu accéder au site en passant par l’arrière de l’édifice, l’excursion a véritablement agacé les membres de la famille proches d’Ali Bongo.
Tirs groupés et instrumentalisation
Est-ce cette expédition qui emmenée certains partis politiques se revendiquant de la troisième voix à organiser, le 23 juin dernier, une curieuse conférence de presse dans laquelle ils estiment illégitime une probable candidature d’Omar Denis Junior ? Rien n’est moins sûr. Plusieurs observateurs avertis y ont vu une sortie commandée.
Une sortie publique qui n’a d’ailleurs pas laissé de marbre Télesphore Obame Ngomo. Le journaliste, directeur de publication du verbe de Ngomo, a tout de suite réagi pour indiquer qu’il ne revient à aucun citoyen d’ostraciser les ambitions d’un autre.
« Si un membre de la famille Bongo Ondimba souhaite être candidat, au même moment ou à la suite d’Ali Bongo, il en a pleinement le droit. (…) On ne peut pas se dire démocrate et développer des théories ou idées anti-démocratiques » Télesphore Ngomo. Avant d’assumer pleinement son soutien au petit-fils du président Sassou Nguesso tout en donnant rendez-vous pour la campagne de 2023.
Logique et constitutionnel
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires