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Délivrance de la Carte nationale d’identité : les mensonges et l’incapacité d’un régime à bout de souffle

IMG Le gouvernement incapable de délivrer aux population la CNI. Crédit photo GMT.

Incapable de produire à sa population une carte nationale d’identité, le gouvernement gabonais via le Conseil des ministres a indiqué que les cartes produites entre les années 2011 et 2013 déjà expirées, leurs détenteurs peuvent encore les utiliser jusqu’en décembre prochain. Un scandale pour un pays qui se veut sérieux.

 

En décembre 2022, le ministre de l’Intérieur promettait, devant les juges constitutionnelles, la reprise de la campagne d’établissement de la carte nationale d’identité électronique dès le début de l’année 2023. Ce ne sera plus le cas. A moins de 8 mois des élections générales, et alors que les populations sont invitées à s’inscrire massivement sur les listes électorales, ils le feront avec leur ancienne carte nationale d’identité de 2011 et 2013, pour ceux qui l’ont toujours. Cette décision a été prise lors du Conseil des ministres du 1er février dernier.

 

Une situation plutôt inconfortable, sinon incompréhensible dans un pays où l’on délivre sans trop de difficultés les passeports et les cartes de séjour. En effet, cela fait 10 ans que le Gabon n’a plus délivré une carte nationale d’identité à sa population, si ce n’est des récépissés sans ou avec photographie. Bien évidemment, entrer en possession dudit récépissé constitue un véritable parcours du combattant pour tout demandeur. En effet, c’est à l’issue d’un rendez-vous, dont la durée d’attente varie entre deux et trois mois, qu’il faut espérer obtenir ledit récépissé. Conséquence, les Gabonais sont obligés de se balader avec un papier volant et qui n’est même pas souvent valable, dans les banques et autres entités publiques.

 

Pourtant, le 24 janvier dernier, lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze avait indiqué que la production du précieux document aura lieu dans quelques semaines. Après avoir indiqué les différents conflits avec l’ancien prestataire à l’origine des complications. « La phase technique préalable au démarrage des opérations d’enrôlement ayant été achevée, notamment avec la livraison de l’Application de l’Interface de Programmation (API) et le renouvellement de la chaîne de production de la Direction Générale de la Documentation et de l’Immigration (DGDI), l’officialisation du calendrier de ces opérations de collecte de données des citoyens devrait être faite dans les toutes prochaines semaines. Au terme de ce processus, notre pays pourra se féliciter de posséder l’une des CNI les plus fiables et les plus sécurisées à l’échelle du continent ». Tout cela n’était que pur mensonge. Au point que dans l’opinion, la situation suscite des interrogations.

 

Comment expliquer que l’établissement d’une CNI, qui permet aux citoyens d’accomplir, quotidiennement, les actes de la vie courante (transactions bancaires, acquisition ou cession de biens divers, soins médicaux, etc.), relève des travaux d’Hercule ? Cet imbroglio serait-il la conséquence d’une absence de moyens financiers ou de l’amateurisme et de l’incompétence des gouvernants ?

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