Lorsqu’il s’est agi de se débarrasser d’Alain Bâ Oumar, à l’époque président de la Confédération patronale gabonaise (CPG), Henri-Claude Oyima, déjà en discussion avec Ali Bongo Ondimba pour reprendre la structure, n’a pas eu de scrupule, en mettant en avant le bilan calamiteux de l’ex-président de la CPG et ses différents déboires avec la justice. En quelques semaines, le sort de Bâ Oumar a été scellé : accepter de quitter la CPG ou finir ses jours en prison. Le président-directeur général de IG Télécom SA a, en toute évidence, choisi la liberté.
La situation est quasiment la même depuis plusieurs années à la Chambre de commerce (CC). Sauf que le scénario est tout autre. Alors que l’institution, qui a pour mission d’accompagner les entreprises dans leur développement, est, aujourd’hui, à l’agonie. En effet, rien n’est fait par le gouvernement et la FEG pilotée par Oyima pour sortir la CC de cette situation. Après plus de dix ans à la tête de la structure, le bilan de Jean-Baptiste Bikalou est catastrophique. Les employés, au moment où nous mettons sous presse, accusent plusieurs mois de salaires impayés. Ces derniers dénoncent, en outre, l’absence d’un plan de carrière et la gestion opaque et unilatérale des ressources de l’entité par le seul président en violation du décret 0728 portant réorganisation de la Chambre de commerce.
Pour preuve, plusieurs responsables du bureau sortant demandent, jusqu’à ce jour, à Bikalou de faire le bilan de sa gestion financière et administrative de l’entité, sans que ce dernier daigne s’exécuter. Normal, Bikalou n’a pas intérêt à ce qu’il soit interrogé sur la destination prise par l’argent issu de la location du nouveau bâtiment par le COPIL. Un contrat de location ficelé sans l’accord de l’ensemble du bureau.
Pourquoi n’y-a-t-il pas d’élection ?
Et comme si cette situation ne suffisait pas, l’organisation des élections à la tête de la structure est, aujourd’hui, bloquée des quatre fers par certains membres du gouvernement en charge du dossier soutenu dans l’ombre par les membres de la FEG à l’instar de Bikalou. Curieusement, après la tapageuse campagne d’enrôlement des entreprises et les nombreuses réunions entre, à l’époque, le ministre du Commerce (Yves-Fernand Manfoumbi) et les opérateurs économiques, le processus électoral est à l’arrêt. Une situation devenue inacceptable, d’autant que Bikalou et son bureau n’ont même pas été capables de faire aboutir les projets liés à la mise en place de la bourse de sous-traitance et de partenariat, le centre de gestion agréé et le centre d’arbitrage.
Pour sortir du gouffre, plusieurs membres exigent du gouvernement et notamment de la ministre de l’Economie, Nicole Jeanine Lydie Roboty épse Mbou de procéder à la mise en place d’un bureau provisoire. Lequel bureau aura pour mission de gérer les affaires courantes et organiser des élections transparentes. Au cas contraire, les agents et les responsables des entreprises membres de la CC n’excluent pas de poser des actions visant à paralyser le fonctionnement total de l’entité.
Mais Bikalou, en malicieux manœuvrier, joue de sa position de Vice-président au sein de la FEG pour torpiller cette proposition de sortie de crise.
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