Libreville, le 26 juillet 2025. À Port-Gentil, la capitale provinciale de l’Ogooué- Maritime, une équipe mixte composée des éléments de la Direction de la Lutte Contre le Braconnage (DLCB) et de la Police judiciaire (PJ), appuyée par l’ONG Conservation Justice, a procédé, le 20 juillet 2025, à l’interpellation de trois personnes soupçonnées de trafic de trophées d’animaux protégés, en l’occurrence cinq pointes d’ivoire.
Ressortissants gabonais, deux des trois présumés trafiquants de faune ont été identifiés comme cultivateur et pêcheur.
Le troisième quant à lui, se faisait passer tantôt pour un agent du Parc National de Loango, tantôt pour un commandant des Eaux et Forêts. Cependant, il avait juste suivi une formation d’écogarde à Lopé il y a de nombreuses années, sans toutefois l’avoir achevée. C’est suite à cette formation qu’il aurait reçu une tenue qui l’aidait à se faire passer pour un agent. Ce présumé passé dans le monde de la conversation pourrait lui être assez préjudiciable, car cela montre qu’il connaît particulièrement la législation et les enjeux.
Les trois présumés trafiquants ont été appréhendés en effet avec cinq (5) pointes d’ivoire d’éléphant, une espèce de faune intégralement protégée au Gabon. Ils tentaient de les vendre dans le cadre d’une transaction illicite dans un lieu de la place à Port-Gentil.
Pris en flagrant délit de détention illégale et de tentative de commercialisation de ces trophées de faune, les mis en cause ont été immédiatement conduits dans les locaux de la Police judiciaire (PJ) de Port-Gentil et gardés à vue en attente de leur déferrement au Parquet Spécial de Libreville dans les tous prochains jours.
Ils devront répondre de leur acte devant la loi et risquent une peine d’emprisonnement allant jusqu’à dix (10) ans et une amende équivalente au quintuple de la valeur du produit saisi, conformément aux articles 390 et 398 du Code pénal.
Dans cette énième affaire de trafic d’ivoire, l’enquête des éléments de la PJ et de l’administration des Eaux et Forêts a révélé un fait peu commun : celui selon lequel l’un des éléphants dépossédés de ses ivoires saisis lors de l’arrestation aurait été pris dans des pièges fabriqués spécialement.
Comme c’est souvent le cas, il a été constaté que les trophées saisis lors d’arrestation ont parcouru de longues distances sans difficulté, pour faire l’objet d’une vente illicite à Port-Gentil. Ce fait devrait interpeller les autorités concernées sur la nécessité d’accentuer les contrôles pour freiner les trafiquants, grâce à des enquêtes plus approfondies qui permettent de contrer les méthodes des trafiquants.
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