L’ancien premier ministre malien a déclaré tout récemment, plus précisément le 27 juin dernier ceci : «« Ni les USA, ni la Russie, ni la France, ni l’Algérie, ni le Maroc n’ont fait des accords et des pactes avec les terroristes…». Cette affirmation contredit tous les discours tenus par les juntes militaires au pouvoir dans le Sahel tendant à affirmer que les Etats Unis et surtout la France sont les véritables soutiens des organisations terroristes opérant dans le Sahel.
Cette déclaration tranche avec le discours ambiant et fortement distillé sur les réseaux sociaux d’accusation de la France de pays sponsor du terrorisme. Et lorsqu’on sait que Choguel Maïga n’a jamais été tendre avec la France, on comprend qu’il a tenu ses propos en toute indépendance et sans aucune influence extérieure et que cette déclaration n’est que la vérité. Et il n’y a pas de raison que la France et les Etats Unis ne luttent pas contre le terrorisme puisqu’ils sont frappés de pleins fouets par le terrorisme. N’étant plus Premier Ministre, il n’est plus contraint aux discours politiques arrangés.
Par cette déclaration, Choguel Maïga soulignait la nécessité pour le Mali, et au de-là les pays africains, de ne pas transiger avec les groupes terroristes. Ces propos, qui proviennent d’un acteur politique très engagé dans la défense de l’Afrique, en tout cas au regard de ses propos très incisifs contre ‘’l’étranger’’ quand il était à la primature, trahit une sincérité évidente qui règle un fait: la thèse du complot qui voit dans les entreprises terroristes à travers le continent, des recours sournois des forces étrangères allergiques à la volonté des Africains de prendre leur indépendance.
Ceci peut paraître trop facile mais le constat est là que ce sont les Africains qui prennent les armes contre leurs propres pays qu’ils destabilisent. Ils sont bien noirs de peau, cheveux crépus et lèvres lippues, ceux qui par des actes parfois inimaginables, bloquent ou sabotent et détruisent, des projets pourtant destinés au dévéloppement de leurs patries, destinés à sortir leurs propres parents de la misère. Ce sont des enfants africains qui volent, pillent et dilapident les ressources de leurs pays dans des choix de politiques très hasardeux, ou des dépenses personnelles folles ou en les investissant ailleurs loin de leurs terres natales. Les plus odieux assassinats de leaders, dont la survie à travers le temps aurait pu fortement impacter le destin de leurs nations, ont toujours été trahis par leurs compatriotes, parfois même leurs propres frères de village.
Dans un dernier élan de survie, la posture accusatrice des autres pourrait opposer à cette position, la force et l’intelligence manipulatrices étrangères, qui injectent des milliards pour influencer la conscience de ces frères ‘’traitres’’. Mais trahir est en lui tout seul, un acte suffisamment grave pour valoir un pécule quel que soit son poids. Quand on est bien éduqué, on ne trahit pas, quelle que soit la taille et l’importance de la cause. Et quand on a trahit une cause, qui enterre l’espoir sur plusieurs générations, on n’accuse pas l’autre : on se regarde dans le miroir de sa conscience, et on accepte sans réchigner de se rendre devant le tribunal de l’histoire pour le jugement, et on colle la paix aux autres.
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