Branchement anarchique des câbles d’électricité et drames :  La SEEG accusée d'indifférence et de non-assistance en personnes en danger

Les branchements anarchiques sont à l'origine de plusieurs décès

Le phénomène des branchements anarchiques des câbles d’électricité est patent. Aucune province du pays n’est épargnée par cette situation qui dure depuis des décennies. La société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) impuissante devant la situation semble n’y accorder aucune importance. Un amateurisme qui suscite des interrogations sur le véritable rôle que joue cette société qui bénéficie pourtant du monopole dans la fourniture en eau et en électricité dans le pays.

Les populations, se disant être victimes, accusent la SEEG d'indiférence et de non-assistance en personne en danger. D’ailleurs au tribunal de Libreville et plusieurs autres de l’intérieur du pays, des plaintes saturent les tiroirs des magistrats. Des compatriotes qui disent avoir porté plainte à cette société pour plusieurs raisons dont celles susmentionnées affichent leur regret quant au caractère partial de la justice gabonaise. D’autres évoquent le classement sans suite de plusieurs plaintes par certains magistrats. On se rappelle de ces personnes mortes par électrocution ou ces maisons ravagées par les flammes à causes des installations anarchiques.

Dans les quartiers, des tas de câbles jonchent les pistes.  " Cette société sait seulement te livrer le compteur. Si tu es éloigné de la voie principale, tu te débrouilles toi-même à tirer le branchement jusqu’à ton domicile peu importe le nombre de kilomètres et ce que cela peut te valoir. Il n’y a pas de suivi dans la procédure de branchement des câblés. Sur une voix, plusieurs centaines de familles peuvent se connecter à un seul poteau. La SEEG et leurs partenaires devraient voir comment régler le problème d’extension des poteaux", témoigne un riverain de Malaba, un quartier du 5^e arrondissement de Libreville.

Livrées à ce phénomène de branchement anarchique, des personnes ont trouvé la mort pour avoir soit touché par maladresse un câble blessé ou pour avoir été en contact avec une eau traversée par un câble de courant non protégé.