IMG-LOGO
Accueil Article Bicéphalisme au PDG : Un parti, deux chefs et zéro audience
Politique

Bicéphalisme au PDG : Un parti, deux chefs et zéro audience

IMG Blaise Louembe et son directoire dit « illégal » n'ont pas daigné comparaître.

Cela  devait être le procès du siècle, celui qui allait enfin déterminer qui, des deux factions rivales du Parti démocratique gabonais (PDG), a le droit de s’asseoir sur le trône. Mais comme souvent dans les grandes tragédies politiques, les principaux accusés ont brillé par leur absence. L’audience civile du 14 février 2025 devant le Tribunal de première instance de Libreville a donc été purement et simplement reportée.

 

Blaise Louembe et son directoire dit « illégal », sommés de comparaître, ont visiblement eu mieux à faire. Faut-il y voir un mépris pour la justice ou une simple panne d’alarme réveil ? Mystère et boule de gomme. Toujours est-il que l’affaire traîne, et avec elle, le PDG continue son grand strip-tease politique, se dévoilant chaque jour un peu plus comme une maison en ruines.

 

La politique façon théâtre comique

Dans cette comédie digne d’un scénario hollywoodien, Ali Akbar Onanga Y’Obegue, secrétaire général autoproclamé du camp légaliste, jure la main sur le cœur que Louembe et ses sbires ont pris le parti en otage. Leur crime ? S’appuyer sur les statuts de 2008, abrogés depuis belle lurette, pour se maintenir à la tête du navire.

 

Mais à y regarder de plus près, le PDG ressemble de plus en plus au Titanic. Avec deux capitaines, une cale remplie de vieux cadres qui refusent de sauter à l’eau, et un iceberg judiciaire droit devant, la collision est inévitable. Pendant ce temps, les militants, eux, attendent désespérément une fumée blanche. Qui dirige vraiment le parti ? Qui aura le dernier mot ? Omar Bongo doit probablement se retourner dans sa tombe.

 

Quand la justice joue à cache-cache

Ce report d’audience est une victoire tactique pour ceux qui savent que la justice, au Gabon, est avant tout une question de patience. Qui se soucie du droit lorsque le temps joue en faveur de ceux qui savent attendre ?

 

L’opposition, hilare, regarde le PDG s’entredéchirer avec une délectation non dissimulée. D’aucuns murmurent même qu’un prix d’excellence en auto-sabotage devrait être décerné au parti. Une médaille en chocolat, en attendant mieux.

 

Le tribunal fixera-t-il une nouvelle date ? Probablement. Louembe et sa clique s’y rendront-ils ? Rien n’est moins sûr. Une chose est certaine : tant que ce cirque continue, le PDG n’a pas fini de faire rire… ou pleurer.

Partagez:

Postez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires