Le personnel de l'ex BGD sur le pied de guerre.
Alors que le Banque gabonaise développement ( BGD) a fermé ses portes depuis près d’une décennie, le personnel, au moins 150 agents, attend toujours de percevoir le paiement de ses droits légaux. Oubliés et désabusés par l’ancien régime, les agents se retournent vers les autorités de la transition pour espérer percevoir leur dû.
C’est avec tristesse et douleur que les agents de la Banque gabonaise de développement avaient quitté leur emploi du fait de la mauvaise gestion de cette entité. En banqueroute, l’entité avait dû mettre la clé sous le paillasson et son personnel renvoyé à la maison, sans aucune autre forme de procès. Si le personnel espérait, même jusqu’à la dernière minute, conserver leurs emplois, il n’en fut rien. Pire, près de 10 ans après la fermeture de la structure bancaire, le personnel n’a toujours pas reçu un kopeck de ses droits légaux.
Etouffé par l’ancien régime, un collectif de 150 agents, a récemment fait surface il y a quelques jours à Libreville, dans le cadre d’une déclaration de presse. Parmi les points évoqués, il y avait entre autres ; le paiement des bonus transactionnels dus par la liquidation et contenus dans le protocole d’accord tripartite, le rétablissement de la justice quant au différentiel créé par l’ancien comité de privatisation sur les 24 mois de transactionnels octroyés par l’État afin de leur permettre de s’orienter vers l’auto-emploi.
« Nous avions espoir de conserver nos emplois jusqu’à la dernière minute car nous savions que des fonds avaient été alloués pour la restructuration de la Banque Gabonaise de Développement par le FMI, mais grande fut notre étonnement de nous voir aller au chômage », a fait savoir le bureau du collectif.
Alors que son siège a été rénové et cédé au Trésor public gabonais, le personnel de la Banque gabonaise de développement se retourne vers le chef de l’Etat, à qui il demande une réinsertion dans la Banque d’investissement du Gabon. Une entité nouvellement créée et ayant les mêmes critères d’activités que la BGD.
Par ce geste, le collectif espère juste retrouver sa dignité. Car, faut-il le rappeler, depuis la fermeture et l’arrêt des activités de la Banque gabonaise de développement et de sa filiale, à savoir, la Banque de l’habitat du Gabon, certains ont perdu la vie, d’autres se retrouvent malades et en incapacité de payer les soins médicaux.
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